Deux attentats suicide ont visé dimanche 5 novembre deux quartiers généraux des forces de sécurité à Aden, la deuxième ville du Yémen située au sud du pays. Selon un responsable local des services de sécurité, la première attaque a tué cinq policiers. Un kamikaze s’est fait exploser dans un quartier général de la brigade criminelle lors de la deuxième attaque. L’explosion a provoqué un incendie et des échanges de tirs ont eu lieu entre des gardes du QG et des « éléments d’Al-Qaida », a précisé ce responsable.

Ces attaques suivent de quelques heures l’annonce par l’Arabie saoudite de l’interception d’un missile tiré depuis le Yémen voisin au-dessus de la capitale saoudienne. Le tir a été revendiqué par la rébellion houthiste, en conflit depuis 2015 avec le gouvernement yéménite, soutenu par une coalition militaire arabe emmenée par l’Arabie saoudite.

Le gouvernement à Aden

Le gouvernement du Yémen s’est réfugié à Aden depuis qu’il a été chassé de la capitale Sanaa par les rebelles houthistes. Les rebelles houthistes, accusés d’être soutenus par l’Iran, se sont alliés à des unités militaires fidèles à l’ancien président yéménite Ali Abdallah Saleh (1990-2012).

Le conflit a fait au moins 10 000 morts en plus de deux ans, dont la moitié de civils, selon les Nations unies.