Olivier Guez, en octobre 2017. / JOËL SAGET/AFP

L’auteur strasbourgeois Olivier Guez a été récompensé pour son roman La Disparition de Josef Mengele (Grasset), lundi 6 novembre. L’auteur, qui succède à Yasmina Reza, s’est imposé après six tours de scrutin. Il faisait parti des cinq finalistes avec Mahi Binebine pour Le Fou du roi (Stock), David Lopez pour Fief (Seuil), Patricia Reznikov pour Le Songe du photographe (Albin Michel), et Anne-Sophie Stefanini pour Nos années rouges (Gallimard).

Son roman est consacré aux dernières années du médecin tortionnaire d’Auschwitz, Josef Mengele (1911-1979), ce « personnage abject, d’une médiocrité abyssale », comme le décrivait M. Guez dans un entretien au Monde. Il lui a fallu trois années d’écriture, mais aussi de recherches historiques et d’enquête en Amérique latine et en Allemagne pour le transformer en personnage de roman.

« Je voulais aller à l’os, suivre ce type sans aucune fioriture. Il fallait un récit âpre, sec, beaucoup de verbes, pas d’adjectifs, aucun lyrisme », expliquait Olivier Guez en septembre.

Avant de se lancer aux trousses de Mengele, Olivier Guez avait coécrit le scénario de Fritz Bauer, un héros allemand (réalisé par Lars Kraume, 2015), l’histoire du procureur allemand qui, dans les années 1950, avait retrouvé la piste d’Adolf Eichmann, l’organisateur de la « solution finale », en Amérique latine.