Le syndicat SUD-Rail revendique, mardi 7 novembre, avoir lancé la « première action de groupe pour discrimination indirecte des travailleurs handicapés » contre la SNCF, accusée de freiner les carrières et rémunérations de ses salariés handicapés.

Le troisième syndicat de la SNCF affirme avoir lancé le 28 mars la phase de négociation avec l’entreprise prévue par la loi (de six mois minimum). Mais « six mois après l’ouverture de l’action de groupe, la direction de la SNCF propose un nouvel accord Handicap, encore pire que les précédents », estime le syndicat qui réunira son conseil fédéral dans quinze jours pour décider d’engager la phase judiciaire devant le tribunal de grande instance de Bobigny.

4,52 % de salariés handicapés

D’après les calculs de SUD-Rail, la rémunération moyenne globale des salariés handicapés à la SNCF est inférieure de 11 % à 12 % à celle des non-handicapés et ils doivent attendre davantage pour gravir un échelon de rémunération (délai augmenté de 30 %).

L’an dernier, le groupe public ferroviaire employait 6 726 travailleurs handicapés, soit 4,52 % des effectifs, précise l’entreprise dans son rapport annuel 2016. Leur nombre a nettement augmenté depuis le début des années 2000, mais il reste inférieur à l’obligation légale d’emploi de 6 % de travailleurs handicapés.