Le dispositif de contrôle de la recherche d’emploi des chômeurs, généralisé il y a plus d’un an et demi par Pôle emploi, a abouti à 14 % de radiations pour 270 000 contrôles menés, à raison de 12 000 par mois en moyenne, rapportent Les Echos, mercredi 8 novembre.

Le quotidien précise que 86 % des personnes contrôlées ont démontré qu’elles remplissaient bien leurs obligations, et sur les 14 % radiées in fine, seules 40 % étaient indemnisées par l’Unedic, les autres soit relevant du régime de solidarité (23 %), soit ne touchant plus rien (36 %).

Dispositif approuvé en mai 2015

Le conseil d’administration de Pôle emploi avait approuvé en mai 2015 la généralisation de ses équipes de contrôle de la recherche d’emploi des chômeurs, prévoyant d’y affecter 200 postes en équivalent temps plein (ETP).

Le dispositif généralisé plusieurs mois plus tard à tout le territoire était présenté comme devant permettre de « redynamiser » les demandeurs d’emploi et d’identifier ceux qui ont « besoin d’un accompagnement plus soutenu ».

Dans le détail, sur 100 personnes contrôlées, 11 ont retrouvé un emploi pendant le contrôle ou n’étaient plus soumises à obligation de recherche, en cas de formation par exemple, et 55 ont démontré qu’elles étaient bien dans les règles après une simple vérification administrative. Sur les 34 personnes restantes, avec qui un conseiller a pris contact, 20 ont pu également démontrer qu’elles étaient dans les règles ou ont été remobilisées grâce à un accompagnement renforcé. Restaient donc 14 personnes radiées, pour lesquelles les droits ont été suspendus pendant quinze jours, conformément à la loi.

Emmanuel Macron s’est engagé à aller plus loin en multipliant par cinq les effectifs de contrôleurs, pour les porter à 1 000, en contrepartie du projet d’extension de l’assurance chômage aux indépendants et aux démissionnaires. « Il faut qu’on s’assure qu’ils recherchent bien de manière active un emploi, il faut vérifier les efforts qui sont faits, et vérifier que ce n’est pas un multirécidiviste du refus », a-t-il dit lors d’un entretien diffusé par TF1 et LCI.