Le glyphosate, très utilisé par les agriculteurs, représente 25 % du marché mondial des herbicides. / PHILIPPE HUGUEN / AFP

Pour combien d’années supplémentaires sera autorisé le glyphosate au sein de l’Union européenne (UE) ? Malgré plusieurs semaines de débats, la question n’est pas encore réglée alors que la licence d’exploitation de l’herbicide arrive à expiration le 15 décembre.

Invité de BFM-TV, mercredi 8 novembre, le ministre de la transition écologique, Nicolas Hulot, a prévenu que la France était « sur une position de trois ans supplémentaires », soit jusqu’en décembre 2020. Et si la Commission européenne, qui doit dévoiler sa proposition jeudi aux Etats membres, demande de renouveler le glyphosate pour une période plus longue, « on votera contre », a avancé M. Hulot.

« Le grand changement, c’est qu’on est dans un objectif de sortie, et pas simplement de reconduction (…) La France est en pointe sur ce sujet-là. Pendant ces trois ans, on va pouvoir travailler pour faire émerger les alternatives. »

« Cancérogène probable »

En octobre l’Union européenne n’avait pas trouvé une solution qui fasse consensus pour permettre de rassembler suffisamment d’Etats membres sur le sort du glyphosate. Pour que la proposition de la Commission soit validée, il faut en effet que l’exécutif européen recueille une majorité qualifiée : 55 % des Etats membres, représentant 65 % de la population.

Le glyphosate, très utilisé par les agriculteurs, représente 25 % du marché mondial des herbicides. Entrant notamment dans la composition du Roundup, du groupe Monsanto, il est très critiqué par les défenseurs de l’environnement. Il a récemment été classé « cancérogène probable » pour l’homme par le Centre international de recherche sur le cancer, une agence de l’Organisation mondiale de la santé.