Le café de Flore, dans le quartier de Saint-Germain-des-Près à Paris, où a lieu la remise du prix littéraire du même nom. / JACQUES DEMARTHON / AFP

Cette année le jury du prix de Flore n’a pas réussi à choisir. Pour la première fois depuis la création du prix, en 1984, deux lauréats ont été désignés, Pierre Ducrozet et Johann Zarca, et vont se partager le prix mercredi 8 novembre.

Le prix littéraire, décerné par le jury présidé par Frédéric Beigbeder, doit être remis en soirée aux deux lauréats, pour respectivement L’Invention des corps (Actes Sud) et Paname underground (Goutte d’Or).

Après trois tours de scrutin, les deux écrivains ont reçu six voix chacun.

Un thème, la clandestinité

L’Invention des corps, quatrième roman de Pierre Ducrozet, 35 ans, relate l’histoire d’Alvaro, un jeune professeur mexicain, rescapé du massacre de 43 étudiants par la police mexicaine en septembre 2014.

Alvaro se rend clandestinement aux Etats-Unis, où il deviendra le cobaye d’un laboratoire voulant recréer un corps humain à partir de cellules souches.

Paname underground se lit comme un guide de voyage (qui aurait été écrit sous l’empire de substances illicites) sur les cloaques de Paris.

Johann Zarca, 33 ans, entraîne ses lecteurs dans les bas-fonds de la capitale. On le suit dans les catacombes, dans le Barbès « des lascars » ou chez « les toxicos » du quartier de la Goutte-d’Or.

Lancées il y a deux ans, les éditions Goutte d’Or ont l’ambition de « publier des livres d’immersion qui emmènent le lecteur pour une virée dans des univers de marge, mal connus et fantasmés ».

Le prix, qui entend récompenser un écrivain au « talent prometteur », consiste en un chèque de 6 100 euros ainsi qu’un verre de Pouilly gravé au nom du lauréat, « à consommer sans modération » durant une année au café de Flore.

L’an dernier, le prix avait été attribué à Nina Yargekov pour Double nationalité (P.O.L).