Le président de Colombie Juan Manuel Santos constate le butin saisit par la police anti-drogue, le 8 novembre à Apartado. / HANDOUT / REUTERS

Le président colombien Juan Manuel Santos a annoncé mercredi 8 novembre la saisie d’une cargaison de 12 tonnes de cocaïne, un record historique pour le pays, premier producteur mondial de cette drogue selon l’ONU. « Jamais auparavant, depuis que nous avons commencé il y a plus de 40 ans à lutter contre le narcotrafic, nous n’avions effectué une saisie de cette ampleur », a déclaré le chef de l’Etat aux journalistes.

D’une valeur estimée à environ 360 millions de dollars, la cargaison appartenait au Clan del Golfo, la principale bande criminelle du pays, qui se consacre au trafic de drogue. Il a été saisi dans une zone de production de bananes du département d’Antioquia (nord-ouest). « Avec cette saisie nous dépassons le chiffre des saisies de l’an dernier : cela fait 362 tonnes cette année » contre 317 en 2016, a souligné le président Santos.

Principal producteur au monde

Dans un communiqué, la police a expliqué qu’environ 400 agents de lutte anti-drogue avaient lancé une opération contre quatre propriétés des villes de Chigorodo et Carepa. La drogue s’y trouvait, cachée sous terre.

La cocaïne appartenait au chef du Clan del Golfo, Dairo Antonio Usuga, alias Otoniel, qui est actuellement l’homme le plus recherché en Colombie.

Le gang, formé par d’ex-paramilitaires de milices armées d’extrême droite, avait annoncé début septembre qu’il était prêt à se rendre aux autorités après presque deux ans de lutte intensive menée par la police.

L’organisation a compté jusqu’à 4 000 membres, mais après une vaste offensive lancée par le gouvernement, il compterait aujourd’hui environ 1 800 hommes, selon le ministère de la Défense.

Avec 146 000 hectares consacrés à la culture de feuille de coca, ingrédient de base de la cocaïne, la Colombie était en 2016 le principal producteur et exportateur de cocaïne dans le monde, selon l’ONU.