Le ministre de l’intérieur Gérard Collomb à la rencontre d’officiers de police à la tour Eiffel, le 1er novembre. / CHRISTIAN HARTMANN / REUTERS

A la veille des commémorations des attentats du 13 novembre 2015, le ministre de l’intérieur Gérard Collomb a estimé, dans un entretien au Journal du dimanche (JDD) daté du 12 novembre, que face au terrorisme, la France est « mieux armée qu’il y a deux ans ».

Rappelant qu’après les attaques de Toulouse, de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher, celles du 13-Novembre à Paris et Saint-Denis étaient « le premier cas de tuerie de masse, conçue pour faire un maximum de victimes », le premier flic de France affirme que les « services » sont désormais plus aptes à détecter les menaces : « Ils le font chaque semaine à bas bruit. »

La menace contre la France « reste très élevée », estime Gérard Collomb. Et de faire valoir que si « les apprentis terroristes évoluent dans leurs méthodes », les forces de sécurité également. Si les attentats du 13-Novembre étaient le fait de « commandos organisés », « c’est moins le cas désormais » ce qui rend les menaces d’autant plus difficiles à détecter, a-t-il admis.

Une trentaine d’attaques déjouées

Interrogé sur la radicalisation en prison, M. Collomb a expliqué : « nous sommes plus vigilants (…) certains détenus qui approchaient du terme de leur peine n’ont pas été libérés parce que nous avons appris qu’ils prévoyaient des attentats une fois dehors. Ils font l’objet de poursuites pour cela. »

Selon le ministre, une trentaine d’attaques ont été déjouées depuis la mise en place de l’état d’urgence instauré dans la foulée des attentats djihadistes, les plus meurtriers jamais commis en France.