La première ministre Theresa May quittant le 10 Downing Street à London, le 9 novembre. / TOBY MELVILLE / REUTERS

Quarante députés du Parti conservateur sont prêts à défier l’autorité de la première ministre, Theresa May, et à lancer un processus qui pourrait l’écarter du pouvoir, rapporte dans son édition du 12 novembre The Sunday Times. Si ce chiffre est véridique, il ne manquera que la signature de huit autres députés pour déclencher un vote interne au sein de la formation et provoquer peut-être sa mise en minorité.

Quinte de toux et slogan qui se décolle : le discours cauchemardesque de Theresa May
Durée : 01:27

Une précédente tentative de fronde, après le discours catastrophique de la dirigeante lors du Congrès annuel des tories début octobre, a fait long feu. Mais de nombreux conservateurs demeurent mécontents de son action et l’idée de contester son leadership n’a jamais vraiment disparue.

Deux démissions

Déjà fragilisée par son échec aux élections législatives du 8 juin et par la lenteur des négociations avec Bruxelles sur le Brexit, Theresa May a dû gérer en outre les démissions de deux de ses ministres en deux semaines : Michael Fallon, qui a renoncé à la défense à la suite d’accusation d’inconduite sexuelle, et Priti Patel, chargée du développement international, qui a reconnu avoir eu des rencontres secrètes avec de hauts représentants israéliens.

Selon la procédure interne du Parti conservateur, si un challenger parvient à mettre Theresa May en minorité, il ou elle lui succédera à la tête de la formation et à la tête du gouvernement sans que de nouvelles élections législatives soient nécessaires.