Emmanuel Macron, à Bonn, le 15 novembre. / JOHN MACDOUGALL / AFP

S’exprimant, mercredi 15 novembre, à la tribune de la conférence de Bonn sur les changements climatiques (COP23), Emmanuel Macron a appelé l’Europe à compenser le manque de financement du Groupe d’experts du climat de l’ONU (GIEC) lié au retrait américain.

Le GIEC, chargé de produire une synthèse régulière des connaissances en la matière, « est aujourd’hui menacé par la décision des Etats-Unis de ne pas garantir les financements », a dit M. Macron. « Je souhaite donc que l’Europe se substitue aux Américains et je veux vous dire que la France sera au rendez-vous », a-t-il ajouté. « Je peux vous garantir qu’à partir de 2018, pas un centime ne manquera au GIEC pour fonctionner et continuer à éclairer nos décisions », a-t-il déclaré, estimant que « le GIEC est une des composantes majeures de ce travail » contre le réchauffement climatique. Des déclarations applaudies par l’assemblée.

150 ministres et responsables gouvernementaux

De nombreux responsables politiques sont présents mercredi à Bonn pour tenter de redonner un élan au combat climatique, handicapé par la décision de Donald Trump de quitter l’accord de Paris, officiellement soutenu par le reste du monde.

Adopté par la communauté internationale en décembre 2015, ce texte vise à contenir le réchauffement planétaire en dessous de 2 °C par rapport à la période préindustrielle. La réunion se tient après plus d’une semaine de discussions techniques entre les négociateurs des différents pays sur la mise en application de l’accord de Paris.

Plus de cent cinquante ministres et responsables gouvernementaux — dont vingt-cinq chefs d’Etat ou de gouvernement — doivent se succéder durant deux jours à la tribune de la 23e conférence de l’ONU sur le climat, la COP23, réunie jusqu’à vendredi.