Les étudiants membres de la Junior entreprise de l'Ecole polytechnique. / jeremy_barande / © Barande Jérémy /EP.

Rares sont les classements mondiaux des universités anglo-saxons à faire une aussi belle place à la France : le palmarès de l’employabilité du Times Higher Education (THE 2017), rendu public, jeudi 16 novembre, distingue 12 établissements hexagonaux, parmi les 150 retenus.

Si l’on se concentre sur les 30 premiers mondiaux, la France y classe, certes en queue de peloton, trois grandes écoles, ce qui en fait le troisième pays le mieux représenté, loin derrière les Etats-Unis (10 universités) mais juste après le Royaume-Uni (4 universités).

Les bons résultats tricolores des dernières années sont amplifiés : Polytechnique ravit la couronne hexagonale à HEC, en gagnant 21 rangs et la 22e place mondiale, juste devant la grande école de commerce, qui perd deux rangs, à la 23e place. EM Lyon suit de près (27e), devant Mines Paris Tech, CentraleSupélec, l’Essec, Sciences Po et l’Edhec, laquelle progresse spectaculairement, du 132e au 98e rang mondial. Les deux seules universités tricolores présentes, Pierre-et-Marie-Curie et Paris-Sud, perdent une quinzaine de rangs chacune, tandis qu’un 12e établissement, l’ESCP Europe, fait cette année son entrée en fin de classement (voir le tableau détaillé au bas de cet article).

Recul du Royaume-Uni

Alors que les classements des universités généraux – y compris celui du THE – sont basés, pour tout ou partie, sur des données chiffrées, ce n’est pas le cas de celui-ci. Il se fonde sur un sondage réalisé auprès de 2 500 employeurs dans 22 pays, et auprès d’un second panel de 3 500 managers internationaux. « La transformation digitale influence les attentes des recruteurs, analyse Laurent Dupasquier, directeur général du cabinet de conseil en ressources humaines Emerging, qui produit ce classement depuis sept ans. C’est probablement la raison pour laquelle nous avons assisté depuis six ans à une progression notable des challengers et d’établissements de pays qui développent le savoir-être et l’employabilité des jeunes diplômés en se rapprochant des entreprises. »

Au niveau mondial, CalTech, Harvard, Columbia (qui gagne 9 places) et le MIT sont en tête du classement, mais « la réputation des établissements américains pourrait pâlir au regard de la montée en puissance d’universités d’autres pays », commente Simon Baker, éditeur des données du THE. Le Royaume-Uni connaît déjà, sur fond de Brexit, une baisse sensible : derrière Cambridge (5e), Oxford perd ainsi huit rangs, pour terminer 15e. Et tandis que bon nombre d’établissements d’Europe continentale se maintiennent ou progressent légèrement, à l’instar des français, de l’Université technique de Munich (8e) et de l’espagnole IE (24e), l’Asie continue d’améliorer sa réputation : l’université de Tokyo est désormais 9e, l’université des sciences et technologies de Hongkong 12e, celle de Pékin 14e. Une montée en puissance mise en évidence par divers classements, y compris celui de l’employabilité publié en septembre par QS :

Voir le classement complet sur le site du THE