Laurent Wauquiez participe à son premier meeting de campagne pour la présidence du parti Les Républicains à Mandelieu-La Napoule, mercredi 25 octobre 2017 - 2017©Jean-Claude Coutausse / french-politics pour Le Monde / JEAN-CLAUDE COUTAUSSE / FRENCH-POLITICS POUR LE MONDE

Rejettant « l’étiquette d’eurosceptique » et s’affirmant « européen convaincu », Laurent Wauquiez, qui est le candidat favori pour prendre la présidence de LR, expose ses vues sur l’Europe dans un entretien accordé au Figaro, publié jeudi 16 novembre. Il plaide en l’occurrence pour « l’union des Etats-nations » et dit souhaiter que la France « prenne l’initiative d’un traité de refondation » de l’Union européene, qui serait soumis à un référendum. « Si on veut sauver l’Europe, il faut la refonder profondément », argumente-t-il, justifiant le recours à un à référendum par le fait que l’« on ne construit pas l’Europe contre l’avis des peuples ».

« Les peuples ont exprimé des doutes, le Royaume-Uni est en passe de sortir de l’Union européenne, celle-ci est de moins en moins opérationnelle. On est au bord du gouffre », avance M. Wauquiez qui reproche au président la République, Emmanuel Macron, de proposer « de faire un pas en avant et d’élargir l’union aux Balkans ». « Je proposerai au contraire que sur le prochain mandat du Parlement européen il n’y ait plus aucun élargissement », affirme-t-il.

« Trois cercles »

A propos de la refondation qu’il dit souhaiter, M. Wauquiez explique qu’il faut « revoir l’architecture européenne »« vingt-sept, ça ne marche pas »), en organisant l’UE « autour de trois cercles » : « un noyau dur, sans doute autour de douze pays, dans lequel nous devrons aller beaucoup plus loin en matière d’harmonisation fiscale, de droit du travail, de règles sociales, pour supprimer le dumping social », « un deuxième cercle, celui de la zone euro », enfin un troisième qui serait « une zone de libre-échange renforcée » dans laquelle le Royaume-Uni « aurait toute sa place ».

M. Wauquiez souhaite également « que l’Europe réassume ses valeurs et sa civilisation ». « Emmanuel Macron a tort : il n’y a pas de nation européenne. Il y a, en revanche, une civilisation européenne », affirme-t-il.

Parmi ses autres projets pour l’Europe, figure un « buy european act, qui donne une priorité d’accès aux marchés publics, comme le font les Américains pour défendre leurs intérêts ». Enfin, il considère que la France doit « retrouver la souveraineté sur sa politique migratoire et qu’on bâtisse un nouveau Schengen, sans cette politique migratoire. »