Gérard Collomb, le 18 novembre à Lyon. / EMMANUEL FOUDROT / REUTERS

Gérard Collomb, le ministre de l’intérieur, était l’invité de « Questions politiques », dimanche 19 novembre, sur France Inter, en partenariat avec Le Monde et France Télévisions. Ce qu’il faut retenir.

  • Les policiers resteront armés

Les policiers « resteront armés » hors service, a déclaré le ministre de l’intérieur au lendemain du triple meurtre commis avec son arme de service par un policier qui s’est ensuite suicidé à Sarcelles (Val-d’Oise). Il a souligné la difficulté de répondre à des exigences « contradictoires », entre crainte de dérapage individuel d’un policier qui « déraille » et demande de protection accrue dans les transports par exemple.

« Cela demande beaucoup d’attention des cadres dirigeants de la police », a-t-il dit, relevant, comme le directeur général de la police nationale, que l’élément déclencheur des suicides de policiers est le plus souvent d’ordre privé, tout en constatant qu’ils interviennent dans un contexte professionnel.

Après les attentats du 13 novembre 2015, les policiers avaient obtenu le droit de garder leur arme de service en permanence. Une disposition pérennisée et encadrée par plusieurs circulaires depuis l’été 2016 : les agents souhaitant porter leur arme hors service doivent en faire la déclaration et avoir effectué au moins trois entraînements de tir par an. Ces conditions s’appliquent aussi aux trajets domicile-travail entre deux services. A tout moment, le chef de service peut s’y opposer.

  • Clichy-la-Garenne : « Il n’y aura pas de prières de rue »

M. Collomb a également affirmé que les autorités empêcheraient les prières de rue à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine), alors qu’une association locale de musulmans a l’intention d’en organiser une vendredi prochain en centre-ville. Il a ajouté qu’il fallait « que les musulmans puissent avoir un lieu de culte pour pouvoir prier ». « On fera en sorte que l’on résolve dans les prochaines semaines ce conflit. »

Des fidèles musulmans protestent depuis mars contre la fermeture de leur lieu de culte dans le centre de Clichy, accusant le maire de ne pas leur proposer de terrain adapté pour qu’ils puissent y construire un nouveau local. Le maire fait valoir, lui, qu’une mosquée existe déjà dans le nord de la commune et peut les accueillir, ce qu’ils contestent, arguant qu’elle est excentrée, mal desservie par les transports en commun et trop exiguë.

  • Castaner voulait-il réellement prendre la tête du parti ?

Egalement interrogé sur l’élection la veille de Christophe Castaner à la tête de La République en marche, pour savoir si ce dernier souhaitait vraiment prendre la tête du parti, M. Collomb a botté en touche.