L’Assemblée nationale, le 31 octobre. / LIONEL BONAVENTURE / AFP

L’Assemblée nationale a voté le rétablissement d’un jour de carence dans la fonction publique en cas d’arrêt maladie, lundi 20 novembre, dans le cadre du budget 2018. Ainsi, à partir de l’année prochaine, l’arrêt maladie sera rémunéré à partir du deuxième jour. En comparaison, trois jours de carence sont imposés dans le privé, mais l’employeur compense souvent la perte de rémunération.

Cela avait été annoncé dès juillet par le gouvernement afin de « lutter contre le micro-absentéisme qui désorganise les services, alourdit la charge de travail des collègues en poste et coûte environ 170 millions d’euros par an ».

Lutte contre l’absentéisme

Le jour de carence, très décrié par les syndicats de fonctionnaires, avait été mis en place en janvier 2012 sous le mandat de Nicolas Sarkozy puis supprimé en 2014 par François Hollande. Marylise Lebranchu, la ministre de la fonction publique de l’époque, avait alors jugé cette mesure « injuste, inutile et inefficace ».

En octobre, le premier ministre, Edouard Philipe, avait justifié le rétablissement, affirmant que lorsque ce jour avait été mis en place « il avait produit de remarquables résultats pour lutter contre l’absentéisme »

Selon une étude de l’Insee, le jour de carence appliqué en 2012 et 2013 a réduit « fortement » les absences pour raisons de santé de deux jours, mais augmenté celles de longue durée pour les fonctionnaires.