Le groupe Engie a renoncé à un projet d’éoliennes sur un champ de bataille de la première guerre mondiale, a annoncé le groupe dans la matinée du mardi 21 novembre. Alors que des milliers d’Australiens ont péri sur le site, les plans de la compagnie avaient provoqué une vive émotion dans ce pays. Canberra avait demandé des « clarifications » à la France au sujet de ce projet dont la mise en service était prévue au mieux en 2020.

Engie a fait part de sa décision par le biais d’un communiqué, rédigé en anglais et transmis au bureau de l’Agence France-Presse en Australie. Le groupe explique ainsi souhaiter être « respectueux de la mémoire des soldats australiens qui ont fait le sacrifice de leur vie sur le sol français pendant la Première Guerre mondiale ».

« Trouver une issue »

Le projet était d’implanter six éoliennes sur le champ de bataille de Bullecourt, dans le Pas-de-Calais. C’est dans ce secteur que plusieurs divisions britanniques et australiennes avaient tenté en avril et mai 1917 de briser la ligne allemande Hindenburg, entre Arras et Soissons. Environ 10 000 militaires australiens y avaient été tués ou blessés, mais aussi 7 000 Britanniques et 10 000 Allemands.

Le gouvernement français, par la voix de la secrétaire d’Etat auprès du ministre des armées, Geneviève Darrieusecq, avait promis le 10 novembre de « trouver une issue » qui respecte la mémoire des soldats lors d’un entretien avec le ministre australien des anciens combattants, Dan Tehan.