C’est le talon d’Achille de l’économie française : mois après mois, l’état de notre commerce extérieur ne cesse de se dégrader. En septembre, les importations ont encore dépassé les exportations, si bien que le déficit commercial est ressorti à 4,7 milliards d’euros, selon les derniers chiffres des douanes. Depuis le début de l’année, il culmine à 48,4 milliards d’euros.

A ce handicap s’en ajoute un autre : celui de la faiblesse de notre tissu de PME. Trop petites, trop peu nombreuses, elles ne disposent pas toujours des outils nécessaires pour exporter. Une nouvelle étude d’Eurostat, publiée mardi 21 novembre, apporte un nouvel éclairage sur le sujet. Elle révèle en effet que dans l’Union européenne, le poids en valeur des PME (moins de 249 personnes occupées) dans les exportations intra-européennes s’élève à 44,6 % en moyenne.

Quelque 5 000 entreprises de taille intermédiaire

Cette proportion dépasse les 70 % en Belgique, à Chypre et en Lettonie, et les 50 % en Espagne, au Portugal et en Italie. En revanche, la part des PME n’est que de 21,4 % en France, où le poids des grands groupes est dominant : c’est le plus bas taux de l’Union européenne. L’Allemagne n’est pas très loin derrière, avec 26,1 %.

Mais la comparaison serait trompeuse : nos voisins comptent en effet plus de 13 000 entreprises de taille intermédiaire (ETI, de 250 à 4 999 salariés). Ces dernières constituent en bonne partie le fameux « Mittelstand », ce puissant tissu d’entreprises familiales organisées pour chasser les contrats à l’étranger en meute, y compris hors de l’Union européenne. En comparaison, la France ne recense guère plus de 5 000 ETI.