Facebook a de nouveau été épinglé par le site Propublica à propos du ciblage publicitaire qu’il permet. / THOMAS WHITE / REUTERS

En février, Facebook avait promis un renforcement des contrôles des publicités immobilières, pour empêcher que celles-ci ne se montrent discriminantes – en ne ciblant, par exemple, que des utilisateurs blancs du réseau social ou en excluant les musulmans.

Et pourtant, le site d’information Propublica a annoncé mardi 21 novembre avoir réussi à mettre en ligne sur Facebook, sans aucune difficulté, des dizaines de publicités immobilières de ce type. Les journalistes ont configuré des campagnes de publicité de manière à en exclure certaines catégories, « comme les Afro-Américains, les mères de lycéens, les personnes qui s’intéressent aux fauteuils roulants, les juifs, les expatriés d’Argentine et les hispanophones », écrivent-ils.

Chaque publicité fut approuvée par Facebook en moins de trois minutes – à l’exception d’une publicité excluant les personnes « intéressées par l’islam, l’islam sunnite et l’islam chiite », validée en vingt-deux minutes.

Facebook évoque « un raté »

Ce type de discrimination est interdite par la loi états-unienne pour les publicités relatives au logement, à l’emploi et au crédit. La plupart de celles proposées par Propublica auraient dû être bloquées par Facebook, en vertu de la loi américaine, mais aussi des propres règles du réseau social.

Facebook a reconnu le problème dans un e-mail transmis au site, évoquant « un raté technique », tout en soulignant que le système avait déjà « repéré avec succès des millions de publicités ».

En février, c’est un article de Propublica qui avait poussé Facebook à annoncer un renforcement de ses contrôles. Le site avait alors réussi à mettre en ligne des publicités excluant des personnes sur des considérations racistes.