LE MONDE

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Dans l’hôtellerie aussi, le temps fait son ouvrage. L’étude publiée, jeudi 23 novembre, par le cabinet spécialisé MKG l’illustre parfaitement. En 2017, l’activité hôtelière de la capitale va afficher un net rebond par rapport à 2016, une année qui avait été marquée par les conséquences des attentats de la fin 2015. Sur la totalité de 2017, « la fréquentation devrait s’établir aux alentours des 79 %, progressant de six points (soit une hausse de 8,4 %) par rapport à l’exercice 2016 », expliquent les auteurs de l’étude. Un mouvement qui prend d’autant plus de sens dans un contexte où de nouveaux hôtels se sont ouverts et la concurrence des locations entre particuliers s’exacerbe.

C’est le retour d’une clientèle étrangère qui s’était détournée de la Ville Lumière en 2016, qui permet cette embellie. Américains, Japonais, Chinois et Russes sont revenus fouler le pavé parisien, après l’avoir boudé pour des raisons de sécurité. En dépit de cette embellie, le taux d’occupation des hôtels, en 2017, devrait demeurer en retrait par rapport au niveau record de 2014, soit 81,8 %.

« Politique tarifaire agressive »

Ce rebond de la fréquentation ne s’accompagne pas (encore) d’une envolée des prix des chambres. « Une politique tarifaire agressive a été appliquée sur l’ensemble des segments », souligne l’étude, qui estime à 152,80 euros le tarif d’une nuit à l’hôtel, à Paris. C’était un peu plus de 164 euros en 2014.

Cela laisse donc une marge pour les hôteliers dans les mois à venir, et la tendance semble même enclenchée. Le cabinet MKG anticipe une croissance des tarifs sur les derniers mois de l’année, une progression portée par la tenue de plusieurs salons médicaux dans la capitale, du Salon nautique, du Salon du cheval et du Sommet sur la lutte contre le réchauffement climatique. MKG parie, pour 2017, sur une hausse de 8 % du revenu par chambre disponible.

Cette étude centrée sur Paris est corroborée par les chiffres publiés également par l’Insee, jeudi 23 novembre. L’enquête – qui concerne uniquement sur la saison estivale – montre qu’en France métropolitaine la fréquentation des hébergements collectifs a augmenté de 6,1 %, après une baisse de 2,9 % en 2016.