Le Front de libération nationale (FLN), au pouvoir depuis l’indépendance, en 1962, a remporté les élections communales et départementales en Algérie malgré un net recul, selon les résultats officiels, annoncés vendredi 24 novembre. Le scrutin a toutefois été boudé par plus de la moitié des électeurs.

Le FLN du président, Abdelaziz Bouteflika, a remporté 30,56 % des sièges des assemblées populaires communales (APC, conseils municipaux) et 35,48 % des sièges des 48 assemblées populaires de wilayas (APW, assemblées départementales).

Le FLN a ainsi remporté 603 des 1 541 municipalités du pays, a annoncé le ministre de l’intérieur, Noureddine Bedoui, à Alger. Ce résultat constitue un sérieux recul, l’ex-parti unique perdant environ 400 communes sur le millier qu’il contrôlait depuis 2012.

Allié du FLN, le Rassemblement national démocratique (RND) du premier ministre, Ahmed Ouyahia, l’emporte dans 451 communes, soit 26,21 % des sièges, et obtient une centaine de communes de plus qu’en 2012. Il remporte en outre 527 sièges (26,3 %) dans les assemblées départementales.

Le Front El-Moustakbel (le Front de l’avenir, nationaliste proche du pouvoir) remporte 71 communes ; le Front des forces socialistes (FFS), plus vieux parti d’opposition, 64 ; le Mouvement populaire algérien (MPA, proche du pouvoir), 62 ; les islamistes du Mouvement de la société pour la paix (MSP), 49 ; et le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD, opposition laïque), 37.

Le MSP a également remporté 152 sièges (7,58 %) dans les assemblées départementales. Tous les autres partis obtiennent moins de 5 % des sièges dans les assemblées départementales.

Moins de 50 % de participation

Moins de la moitié des électeurs se sont rendus jeudi aux urnes. Le taux de participation s’établit à 46,93 % pour les communales et 44,96 % pour les départementales, en légère hausse par rapport au précédent scrutin local, en 2012.

Le vote a été émaillé par plusieurs incidents, selon la presse, comme la présence de candidats ou de militants tentant d’influencer les électeurs à l’intérieur des bureaux, ou des bagarres et des saccages d’urnes à la suite de tentatives ou de suspicions de fraudes.

Selon le ministre de l’intérieur, ces incidents n’ont pas eu d’incidences sur le résultat des élections.