Des chauffeurs de VTC face à un barrage de police à proximité de la porte Maillot, à Paris, le 24 novembre 2017. / JACQUES DEMARTHON / AFP

Une centaine de chauffeurs de VTC manifestaient, vendredi 24 novembre au matin, aux abords du Palais des congrès, porte Maillot, à Paris, où la ministre des transports, Elisabeth Borne, participait à la Journée internationale des assises de la mobilité.

Ces chauffeurs étaient rassemblés pour réclamer une application stricte de la loi Grandguillaume, régulant le secteur, et de meilleures conditions de travail. Un cortège devrait s’élancer en direction de l’aéroport de Roissy plus tard dans la journée.

Votée à la fin de décembre 2016, la loi Grandguillaume avait durci l’accès au métier de VTC pour mettre fin au contournement opéré par plusieurs milliers de chauffeurs LOTI (transport collectif à la demande). Elle donnait un an à ces derniers pour réussir l’examen commun VTC-taxis ou obtenir une équivalence pour faire du transport individuel. Mais la ministre des transports a accordé un délai supplémentaire aux chauffeurs qui auront engagé d’ici à la fin de l’année les démarches pour être en règle.

« On est là pour montrer à la ministre que les chauffeurs sont présents, déterminés, et qu’ils veulent l’application de la loi », a déclaré à Helmi Mamlouk (FO-Capa VTC), co-organisateur du rassemblement avec le SCP-VTC.

M. Mamlouk a également réclamé la création d’un tarif minimum, piste envisagée sous le quinquennat précédent, ainsi que « la fin de l’ingérence des plates-formes » dans les discussions menées sur la profession. « Quand il y a des négociations sur l’hôtellerie, on n’appelle pas Booking ou Airbnb », autres plates-formes de mise en relation, a-t-il lancé au micro.

Les représentants des taxis et des VTC (syndicats et plates-formes) seront reçus le 8 décembre par Mme Borne, selon un courrier de la ministre, afin de réaliser notamment un « point d’étape » sur l’application de la loi Grandguillaume.