Carles Puigdemont lors du lancement de la campagne de son parti « Junts per Catalunya », samedi à Oostkamp en Belgique. / YVES HERMAN / REUTERS

« Nous, les Catalans, avons démontré au monde que nous avons la capacité et la volonté de devenir un Etat indépendant. Et le 21 [décembre], nous devons le ratifier. » Carles Puigdemont, président destitué de la Catalogne, a lancé samedi 25 novembre sa campagne électorale depuis la Belgique, où il a trouvé refuge après la mise sous tutelle de la région, qui avait suivi le référendum contesté d’autodétermination du 1er octobre.

M. Puigdemont s’est exilé avec quatre de ses conseillers à Bruxelles, où il est libre sous conditions, pendant que la justice belge examine le mandat d’arrêt émis contre lui par l’Espagne.

Un appel à l’unité des indépendantistes

Le 27 octobre, le Parlement catalan avait voté pour l’indépendance de la Catalogne, une déclaration unilatérale suivie de la mise sous tutelle de la région par le gouvernement central, provoquant une des pires crises politiques en Espagne depuis que le pays est redevenu démocratique en 1978.

Alors que plus de la moitié de l’exécutif catalan est en détention provisoire pour « rébellion » et « sédition », les partis sécessionnistes ont accepté de participer aux élections régionales convoquées pour le 21 décembre.

« Ce sont les élections les plus importantes de notre histoire, qui écriront la chronique du siècle [... ] C’est le moment de la transversalité et de l’unité », a déclaré Carles Puigdemont, en appelant les partis indépendantistes à l’unité, alors qu’ils font la course séparément.

Le porte-parole du Parti populaire, au pouvoir à Madrid, a raillé ce discours politique « surréaliste » du dirigeant indépendantiste en exil et le « personnage grotesque » de M. Puigdemont qui « se cache » à Bruxelles.