Des manifestants du mouvement Génération Identitaire lors d’une manifestation contre les migants, le 28 mai 2016. / MATTHIEU ALEXANDRE / AFP

La police a interpellé samedi quinze personnes pour port d’arme prohibé, dans le cadre de l’arrêté d’interdiction d’une manifestation du groupuscule d’extrême droite Génération Identitaire et d’éventuelles contre-manifestations.

Ces interpellations ont eu lieu dans « différents endroits » de la capitale, a précisé la préfecture de police. « Quelques-uns ont été interpellés après être rentrés dans une librairie » anarchiste proche de la place de la République, a précisé une source policière. « Il n’y a pas eu de casse », a-t-elle ajouté.

Selon le libraire, interrogé par l’AFP, un groupe d’une dizaine de personnes est entré vers 16 h 00 et a crié des slogans comme « la France aux Français » sans s’éloigner du seuil, et sans violences ni agression. « Ça a été très bref, une minute pas plus ». Une trentaine de vérifications d’identité ont également été effectuées dans l’après-midi.

Une requête en référé rejetée après l’interdiction de la manifestation

Samedi matin, le tribunal administratif de Paris avait rejeté la requête en référé déposée par Génération Identitaire après s’être vu interdire une manifestation samedi après-midi. Le préfet de police Michel Delpuech avait interdit vendredi leur manifestation et les contre-rassemblements annoncés par leurs traditionnels rivaux antifascistes « afin d’éviter des affrontements violents et des troubles à l’ordre public ».

Génération Identitaire a dit « prendre acte » de cette décision tout en dénonçant « un acharnement judiciaire » à son encontre. Une association antifasciste qui appelait à une contre-manifestation avait finalement demandé à ses partisans de rejoindre deux manifestations organisées à Paris samedi après-midi, l’une contre l’esclavage en Libye et l’autre contre les violences faites aux femmes.

Ces deux manifestations se sont déroulées sans incidents.