Un proche de la mouvance identitaire, interpellé samedi 25 novembre à Paris après l’interdiction d’une manifestation d’extrême droite, sera jugé en correctionnelle, notamment pour port d’arme, tandis que quatorze militants d’ultragauche ont été remis en liberté dimanche 26 novembre. L’homme, proche du groupuscule Génération identitaire, a été déféré dimanche au parquet de Paris et sera convoqué devant le tribunal correctionnel pour participation à un groupement en vue de commettre des violences et pour port d’armes, a indiqué cette source.

Il avait été arrêté samedi vers 15 heures, non loin du quartier initialement prévu pour la manifestation de Génération identitaire, dans le XVe arrondissement de Paris. Selon une source proche du dossier, une clé à molette, un gant coqué et des piles scotchées ensembles ont été saisis sur lui par les policiers.

Troubles à l’ordre public

Les quatorze militants proches de l’ultragauche avaient été interpellés samedi vers 19 heures, soupçonnés d’avoir formé un groupement en vue de commettre des violences. Leurs gardes à vue ont été levées dimanche après-midi et ils ont été remis en liberté, selon la source judiciaire. Seize autres personnes avaient également fait l’objet de vérifications d’identité, selon une source policière.

Les interpellations ont eu lieu notamment après l’entrée d’un groupe dans une librairie anarchiste proche de la place de la République, samedi après-midi. Selon le libraire, interrogé par l’AFP, la dizaine de personnes avait crié, brièvement et sans violence, des slogans identitaires.

Vendredi, le préfet de police Michel Delpuech avait pris un arrêté interdisant la manifestation de ce groupuscule identitaire et les contre-rassemblements annoncés par des groupes « antifascistes », « afin d’éviter des affrontements violents et des troubles à l’ordre public ».

Samedi matin, le tribunal administratif de Paris avait rejeté la requête en référé déposée par Génération identitaire contre l’interdiction de manifester. Le mouvement avait dit « prendre acte » de cette décision tout en dénonçant « un acharnement judiciaire » à son encontre.