LES CHOIX DE LA MATINALE

Aucune excuse pour ne pas sortir cette semaine tant les possibilités sont diverses : les Franglaises à Bobino, deux festivals à Paris et au Havre et une série de concerts hommages à Barbara, Anne Sylvestre ou Bourvil au Hall de la chanson.

UN SPECTACLE : Les Franglaises, à Bobino

Affiche des Franglaises, à Bobino, jusqu’au 3 février 2018. / DR

A nouveau Les Franglaises sont sur la scène de Bobino, à Paris, et l’on ne s’en lasse pas. Le principe du spectacle de cette troupe d’une quinzaine de filles et garçons, qui chantent, jouent la comédie, dansent, sont instrumentistes, est d’interpréter en français les plus grands tubes pop-rock anglo-saxons. Mais non pas avec des adaptations riches en rimes et en cherchant des équivalences à des expressions, mais par une traduction au mot à mot. Ce qui donne forcément un effet humoristique, souvent désopilant.

Les Beatles sont Les Scarabées et présentent leur célèbre Bonjour, au revoir (Hello, Goodbye), Purple Rain de Prince devient Pourpre Pluie, le Ring My Bell d’Anita Ward devient Sonner ma cloche, « J’suis très enthousiaste/Et je peux pas l’cacher/J’crois que j’vais perdre le contrôle/et j’crois que j’aime ça » est le refrain du I’m So Excited des Pointer Sisters… Les intermèdes parlés sont rythmés, les interprétations précises, la troupe d’un dynamisme qui emporte les spectateurs. Sylvain Siclier

Les Franglaises à Bobino, 14-20 rue de La Gaîté, Paris 14e. Mo Gaîté, Montparnasse, Edgar-Quinet. Tél. : 01-43-27-24-24. Jusqu’au 3 février 2018. Mercredi, jeudi et vendredi à 21 heures ; samedi à 16 h 30 et 21 heures. Relâche du 20 décembre 2017 au 9 janvier 2018, reprise le 10 janvier. De 26 € à 56 €.

DEUX FESTIVALS :

  • Aurores Montréal, à Paris

Festival Aurores Montréal, du 3 au 9 décembre à Paris. / DR

Pour sa 5e édition, le festival Aurores Montréal, qui vise à promouvoir la scène musicale canadienne et québécoise, met les petits plats dans les grands. La manifestation, scindée dans plusieurs petites salles parisiennes, et qui se déroule du 3 au 9 décembre, s’installe pour la première fois lors de sa soirée d’ouverture à la Philharmonie de Paris dans le cadre d’un concert hommage à une québécoise d’adoption, la chanteuse Lhasa. Avec la participation notamment de personnalités tels que Luz Casal, Patrick Watson, Arthur H, Jeanne Added, Camélia Jordana…

Si ce concert est d’ores et déjà complet, le reste de la programmation des Aurores n’en demeure pas moins passionnant avec l’opportunité de découvrir des talents confirmés et émergents (tous styles confondus) dans différent lieux de la capitale à taille plus intimiste. Avec à l’affiche le 4 décembre de la Maroquinerie (20e), le rock flamboyant du trio Plants And Animals, la chanteuse et harpiste Emilie & Ogden et la folk rêveuse de la prometteuse Helena Deland. Pour les amateurs de hip hop francophone, le rendez-vous est pris avec Alaclair Ensemble mardi 5 décembre au Badaboum (11e). Quant au Petit Bain (13e) mercredi 6 décembre, le spectacle est assuré par deux fortes personnalités, le rocker déjanté Keith Kouna et l’electroclash de VioleTT Pi… Eclectique jusqu’au bout. Franck Colombani

Aurores Montréal, du 3 au 9 décembre dans plusieurs salles parisiennes : Badaboum, Centre culturel canadien, La Maroquinerie, Petit Bain… à partir de 19 h 30. De 15 € à 18 €.

  • Piano Is Not Dead, au Havre

Affiche du festival Piano Is not Dead, du 29 novembre au 3 décembre au Havre. / DR

Qui a dit que le piano était mort ? Certainement pas le festival normand Piano Is Not Dead, initié par la salle Tetris du Havre (Seine-Maritime), qui veille avec bienveillance à dépoussiérer cet instrument de plus de 300 ans, en invitant chaque année des artistes affranchis des genres musicaux, du classique à la musique électronique, en passant par la pop et la chanson française.

Cette quatrième édition, qui se déroulera du 29 novembre au 3 décembre, accueillera mercredi 29 novembre la pop panoramique et mélancolique du français polyglotte Rover alias Timothée Régnier. Le lendemain, place à la talentueuse belge An Pierlé pour un récital pop baroque qui vibrera au son d’un orgue. Vendredi 1er décembre, ce sera la compagnie des Musiques à Ouïr qui nous invite, sous l’intitulé “Ô Brigitte”, à un voyage délirant autour de l’univers de la reine des kékés Brigitte Fontaine. Samedi 2 décembre, le franco-libanais Bachar Mar-Khalifé offre un choc des cultures en fusionnant musique classique arabe, rock et beats electros. Enfin dimanche, le Conservatoire Honnegger du Havre propose pour sa part une carte blanche autour de ses plus brillants élèves. Parallèlement, des ateliers et rencontres sont organisés autour de la thématique du piano et son avenir. F. C.

Piano Is Not Dead, du 29 novembre au 3 décembre au Tetris, Fort de Tourneville, 33 rue du 329e R.I., Le Havre (Seine-Maritime). A 20 h 30. De 12 € à 21 €.

UNE SÉRIE DE CONCERTS : Gratin dauphinois au Hall de la chanson, à Paris

Au Hall de la chanson, les concerts du programme Gratin dauphinois. / DR

De mai à novembre, le Musée dauphinois, à Grenoble (Isère) et le Hall de la chanson, à Paris, ont organisé en résidences de création chanson, cinq spectacles. C’est cet ensemble que propose de retrouver, du jeudi 30 novembre au dimanche 3 décembre, Le Hall de la chanson.

Un programme varié, qui débutera par l’évocation de Barbara par la chanteuse Milena Csergo et le pianiste Grégoire Letouvet (jeudi 30 novembre) avec un répertoire sur le thème de l’automne. Puis le 1er décembre le chanteur et comédien Olivier Hussenet et le guitariste Vladimir Médail présenteront Les Eaux sauvages, quinze chansons d’Anne Sylvestre. Le 2 décembre, double programme avec Quand les chansons se souviennent de la Shoah [de Jean Ferrat aux Rita Mitsouko] par la chanteuse Camille Plocki et le guitariste Joachim Machado, puis ce sera C’est vrai !, hommage de la chanteuse Isis Ravel et de l’accordéoniste Pierre Cussac à Casimir Oberfeld, qui écrivit des chansons rendues célèbres par Fernandel, Mistinguett, Milton, Maurice Chevalier... Enfin, dimanche 3, le chanteur Jean Chevalier et le guitariste Lionel Privat présenteront Bourvil, du rire aux larmes, dont le titre indique bien le propos. Par ailleurs le Musée dauphinois présente, jusqu’au 30 juin 2018, une exposition « Si on chantait, la, la ,la, la... ». S. Si.

Hall de la chanson au Parc de la Villette, 211, avenue Jean-Jaurès, Paris 19e . Mo Porte-de-Pantin. Tél. : 01-53-72-43-00. Du jeudi 30 novembre au samedi 2 décembre, à 20 h 30 ; dimanche 3 décembre, à 16 heures. De 6 € à 15 €.

À RÉSERVER : Lee Fields & The Expressions à l’Olympia et en tournée

Lee Fields & The Expressions - Special Night
Durée : 03:39

Le 25 août au festival Rock en Seine, le chanteur Lee Fields, 66 ans, avait fait forte impression auprès du public. Comme Sharon Jones (1956-2016) et Charles Bradley (1948-2017), il a été découvert sur le tard et perpétue la grande tradition du rhythm’n’blues et de la soul music des années 1950 et 1960. Voix rauque, éperdue sur les romances, en propulsion quand le tempo prend fière allure, il est accompagné par un groupe très exact, The Expressions. Il est de retour en Europe pour une tournée qui dans sa partie française débutera par L’Olympia, à Paris le 27 janvier et se terminera le 17 février, à La Carène, à Brest. S. Si.

Olympia, Paris, le 27 janvier 2018, de 39,50 € à 60 € ; Les Tanzmatten, Sélestat (Bas-Rhin), le 28, 32 € ; Le Chabada, Angers (Maine-et-Loire), le 30, 22 € ; La Rodia, Besançon (Doubs), le 1er février, 20 € ; Le Toboggan, Décines (Rhône), le 2, 32 € ; L’Usine, Istres (Bouches-du-Rhône), le 3, 26,80 € ; Le Confort moderne, Poitiers (Vienne), le 13, 25 € ; L’Astrolabe, Orléans (Loiret), le 15, 26 € ; La Nouvelle Vague, Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), le 16, 25 € ; La Carène, Brest (Finistère), le 17, 28 €.