Un navire de la marine argentine à la recherche du « San Juan », le 26 novembre. / Esteban Felix / AP

Quelques heures avant de perdre le contact, le sous-marin argentin San Juan, disparu dans l’Atlantique Sud avec 44 marins à bord, a émis un message publié lundi 27 novembre par la chaîne de télévision A24 de Buenos Aires.

« L’entrée d’eau de mer par le système de ventilation vers le réservoir de batteries numéro 3 a provoqué un court-circuit et un début d’incendie », dit le texte. « Batteries de proue hors service ».

Le message du sous-marin ajoute que le bâtiment « navigue pour le moment en immersion » et qu’il tiendra le commandement informé.

Selon le message, un incident semble être survenu lorsque de l’eau de mer est entrée dans le navire par le schnorkel, tube qui permet aux sous-marins équipés de moteurs diesel, comme le San Juan, de faire fonctionner ces moteurs tout en étant en immersion, en évacuant les gaz d’échappement et en aspirant de l’air frais.

Recherches infructueuses

La marine argentine avait annoncé auparavant que le sous-marin avait fait savoir qu’il avait eu une avarie à ses batteries mais qu’elle avait été maîtrisée.

Cette dernière communication a eu lieu mercredi matin alors que le San Juan naviguait dans le golfe de San Jorge, à environ 450 kilomètres de la côte de l’Argentine. Peu après, une explosion sous-marine a été enregistrée à proximité de la dernière position donnée par le sous-marin.

Le San Juan avait appareillé, le dimanche 11 novembre, à Ushuaïa, dans l’extrême sud de l’Argentine, pour regagner Mar de Plata, son port d’attache. Lundi, douze jours après sa disparition, les navires et les avions de quinze pays ont continué leurs opérations pour détecter le sous-marin. Les opérations se concentraient dans une zone de 36 kilomètres de rayon autour du point où est survenue l’explosion qui semble avoir envoyé le sous-marin par le fond.