La plainte pour « harcèlement et agression sexuelle » visant le député de La République en marche (LRM) de Moselle, Christophe Arend, a été classée sans suite mercredi 29 novembre.

L’audition de « nombreux témoins », pendant cinq semaines « d’enquête approfondie, a permis de mettre en lumière de nombreuses incohérences et contradictions dans les déclarations de la plaignante », a déclaré le procureur de la République à Sarreguemines, Jean-Luc Jaeg. Le député de Moselle a été entendu vendredi, ont indiqué des sources concordantes.

Les enquêteurs ont en outre récupéré un « nombre assez important de messages échangés entre la plaignante et le député ». « Il ressort de ces échanges que la plaignante a envoyé de nombreux messages à connotation sexuelle à M. Arend, a souligné le procureur. Certains messages envoyés par la plaignante au député s’interprètent plutôt comme des avances faites par la plaignante au député, et pas l’inverse. »

Cette ancienne attachée parlementaire de M. Arend avait déposé plainte à la mi-octobre, l’accusant d’avoir multiplié « les remarques sexistes » mais aussi de l’avoir agressée sexuellement, et d’avoir « tout fait pour [la] faire craquer ». « Les enquêteurs n’ont également trouvé aucun message contenant des avances de la part de M. Arend envers la plaignante », a observé le magistrat. La plainte pour « harcèlement et agression sexuelle » a donc été classée sans suite.

Le député avait contesté, dans un courrier envoyé fin octobre aux élus de son groupe, « ces atrocités que l’on me prête de façon malveillante » et avait déposé plainte pour dénonciation calomnieuse. Il avait ajouté faire « pleinement confiance en la justice » et s’était dit « certain qu’elle [saurait], en temps utile, déclarer [son] innocence ».