Neymar, joueur du PSG, lors de sa rencontre contre le club de Troyes, le 29 novembre. / Christophe Ena / AP

Pas de score XXL cette fois : le promu troyen n’a perdu « que » 2-0 sur la pelouse d’un Paris SG sérieux mais pas flamboyant malgré les dribbles du buteur Neymar, mercredi 29 novembre en clôture de la 15e journée de Ligue 1.

C’est le Brésilien, buteur de loin à la 73e minute du match, qui a sorti le stade d’une forme de torpeur et permis au PSG de s’imposer contre des Troyens très repliés en défense. Même s’il a offert le deuxième but à Edinson Cavani en fin de rencontre (90e), les promus vont faire baisser la moyenne de buts du PSG (supérieure à trois par matches en championnat depuis le début de saison).

Car un si petit écart au Parc n’est plus monnaie courante. Il faut dire aussi que la rencontre s’est disputée dans une ambiance un peu bizarre, dans le froid et un silence relatif, en l’absence des bruyants ultras de la tribune Auteuil.

Les ultras aux portes du stade

Ce virage du Parc des Princes est le meilleur vecteur d’ambiance du stade depuis octobre 2016 et le retour des ultras, auparavant bannis depuis le plan Leproux du début des années 2010. Mais pas mercredi, certains ultras s’étant rendus coupables de l’utilisation de nombreux engins pyrotechniques lors de la réception de Nice le 27 octobre dernier.

Cela a valu au PSG un match à huis-clos partiel, purgé mercredi – le club a fait appel de cette décision de la commission de discipline de la Ligue de football (LFP). Une grosse centaine d’ultras s’est quand même rassemblée au pied de la tribune Auteuil, mais en restant à l’extérieur du stade.

Ils ont attendu le coup d’envoi pour entonner le chant emblématique « liberté pour les ultras », ont craqué quelques fumigènes, juré qu’ils seraient « toujours là » et proféré quelques aménités à l’endroit de la LFP.

La manifestation n’a pu se faire entendre de l’intérieur du stade, et n’a pas participé à réchauffer les autres supporters présents au Parc mercredi. Et malgré quelques chants en tribune Boulogne, les « chambrages » émanant du parcage troyen en première mi-temps étaient, eux, tout à fait audibles.

Quand Neymar va tout va

Heureusement pour le public parisien, il y avait Neymar. Le Brésilien était plutôt en verve mercredi et a déroulé les gestes techniques, petits ponts, râteaux, et même un centre en coup du foulard cadré mais capté par Mamadou Samassa (35e).

Il a surtout tiré le PSG d’un bien mauvais pas en ouvrant enfin le score d’une magnifique frappe croisée, juste hors de portée des gants du gardien troyen (73e). Neuvième but de la saison pour « Ney » en championnat, à quoi s’ajoutent six réalisations en Ligue des champions. Sans parler de sa passe décisive de fin de match, offrant à Edinson Cavani son 17e but cette saison en championnat.

Paris aurait pu marquer plus tôt, le même Cavani ayant obtenu un penalty après avoir été retenu par le maillot par Karim Azamoum (39e). Mais l’Uruguayen, que Neymar avait laissé tirer, a manqué sa tentative.

Il aurait pu éviter au PSG quelques frayeurs en fin de match, même si Kevin Trapp, gardien d’un soir, s’est montré solide face aux tentatives de l’entré en jeu Hyunjun Suk (80e, 84e).

Ce petit succès permet en tout cas au leader du championnat de compter désormais dix points d’avance sur son premier poursuivant, Marseille, et douze sur l’AS Monaco qui l’avait privé de son titre de champion de France l’année dernière.

Prochaine étape du marathon hivernal samedi (à 17 heures) à Strasbourg, avant le choc de cette fin d’année, mardi en Bavière contre le Bayern Munich.