Le tribunal de commerce de Paris a approuvé, vendredi 1er décembre, le plan de sauvegarde du groupe parapétrolier CGG. Il a également déclaré irrecevable les demandes des porteurs d’obligations convertibles en actions nouvelles ou existantes (Oceane) qui avaient intenté un recours contre ce plan. Le groupe, qui vend des équipements et des données sismiques sous-marines aux sociétés pétrolières, a été frappé par la chute des cours du brut à partir de mi-2014.

Après l’approbation par les actionnaires de ce plan de restructuration financière, défendu devant l’assemblée générale, le 13 novembre, par le directeur général de CGG, Jean-Georges Malcor, c’est une étape cruciale qui vient d’être franchie. Déjà passée sous la protection du « chapter 11 » (loi sur les faillites) aux Etats Unis, l’ex-Compagnie générale de géophysique doit encore soumettre ce plan à la justice américaine, qui se prononcera le 21 décembre.

Les fonds créanciers deviendront les actionnaires principaux

S’il est validé, CGG lancera une première augmentation de capital « mi-janvier 2018 », annonce le groupe. Ce plan prévoit une restructuration de la dette (2,4 milliards d’euros) par sa conversion massive en actions et une levée de fonds pouvant aller jusqu’à 420 millions. Elle permettra, selon M. Malcor, de « doter la société des liquidités nécessaires pour accompagner son retournement, tout en permettant aux actionnaires d’y être associés ».

Les fonds créanciers (Boussard & Gavaudan, Contrarian Capital...) deviendront les actionnaires principaux de l’entreprise, tandis que les actionnaires actuels seront fortement dilués. Notamment la banque publique d’investissement Bpifrance, qui conservera néanmoins un siège au conseil d’administration.

La valeur de CGG en Bourse a fondu

Avant cette restructuration financière, CGG avait réorganisé ses opérations : il a réduit sa flotte de navires d’exploration des deux tiers et s’est séparé de la moitié de ses effectifs, qui sont tombés à environ 6 000 personnes (dont 1 600 en France). La remontée des cours autour de 60 dollars (50 euros environ) le baril n’a pas empêché les majors de se montrer encore très vigilantes sur leurs dépenses d’exploration-production.

La valeur en Bourse de CGG n’a cessé de baisser au fil des ans. Elle a fondu de 72 % depuis le début de l’année, ramenant sa capitalisation à 85 millions d’euros. Loin des 1,5 milliard que le parapétrolier Technip était prêt à débourser il y a trois ans pour l’acquérir.