L’ex-premier ministre égyptien Ahmed Chafiq va être expulsé des Emirats arabes unis, où il s’était exilé, vers Le Caire, ont indiqué samedi 2 décembre à l’Agence France-Presse deux de ses proches.

Mercredi, Ahmed Chafiq avait annoncé son intention d’être candidat à l’élection présidentielle égyptienne et avait affirmé que les Emirats arabes unis, où il réside, l’empêchaient de quitter le territoire.

Ahmed Chafiq avait été candidat à l’élection présidentielle de 2012, mais il avait perdu de peu face à l’islamiste Mohamed Morsi. Peu après cette défaite, il avait été poursuivi par la justice égyptienne pour corruption et avait pris le chemin de l’exil aux Emirats arabes unis.

Des responsables émiratis sont arrivés samedi au domicile de M. Chafiq et ont indiqué qu’il serait transféré en Egypte à bord d’un avion privé, a rapporté l’une des témoins de la scène. Des éléments confirmés par son avocate, Dina Adly, sur Facebook.

« Ingratitude »

L’ancien premier ministre, qui pourrait être opposé en 2018 à l’actuel chef de l’Etat égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, a indiqué qu’il souhaitait faire « une tournée auprès des Egyptiens de la diaspora » avant de rentrer dans son pays dans les jours qui viennent. La décision des Emirats est « une interférence dans les affaires intérieures de mon pays », avait-il dénoncé dans sa vidéo.

Le ministre émirati des affaires étrangères, Anwar Gargash, avait immédiatement réagi sur Twitter, soulignant que son pays regrettait « l’ingratitude » de M. Chafiq, qui « a trouvé refuge aux Emirats après avoir fui l’Egypte ». « Nous lui avons facilité les choses et offert toute notre hospitalité, malgré nos fortes réserves sur certaines de ses positions », a-t-il indiqué, précisant qu’il n’y a « aucun obstacle » au départ de M. Chafiq des Emirats.