La Haute Ecole d’art et de design de Genève. / CC by2.0

Née en 2007 de la fusion de l’Ecole supérieure des beaux-arts et de la Haute Ecole d’arts appliqués, la Haute Ecole d’art et de design (HEAD) s’est hissée parmi les grandes écoles internationales dans le domaine artistique, avec des diplômés s’illustrant dans le domaine de la mode. Le designer suisse Serge Ruffieux, qui y a fait ses classes, a pris en janvier la ­direction artistique de la griffe ­parisienne Carven, et la jeune ­styliste suisse Vanessa Schindler a été lauréate du Festival international de mode et de photographie d’Hyères, au mois de mai.

40 nationalités

Forte de ces reconnaissances, l’école voit venir à elle des jeunes du monde entier, attirés par ses formations de type bachelor et master dans les domaines de la mode, mais aussi du cinéma, des arts visuels, de l’architecture d’intérieur ou de la communication visuelle. Dans un pays de tradition horlogère, la HEAD propose aussi une formation en design bijoux, montres et accessoires.

L’école s’est insérée dans la cité et a multiplié les partenariats : création de la signalétique pour l’Organisation mondiale du commerce, dont le siège est à ­Genève, réalisation d’une boutique pour l’atelier « Petit h » d’Hermès, communication du Swiss Institute à New York, etc.

Sur ses 700 étudiants, 40 nationalités se côtoient parmi les quelque 40 % d’étrangers – la moitié venant de France. « C’est une grande richesse pour nos étudiants d’être dans une école multiculturelle », assure Jean-Pierre Greff, son directeur, un Français à la tête de l’institution depuis sa création, et l’artisan de son rayonnement ­international. Son objectif, avec la fusion, était de mettre l’art et le design en relation et en émulation.

« Ce questionnement réciproque a ­démultiplié la socialité et la visibilité de l’école », constate ­l’ancien ­directeur des Arts déco de Strasbourg. Sous sa houlette, l’école s’est insérée dans la cité et a multiplié les partenariats : création de la signalétique pour l’Organisation mondiale du commerce, dont le siège est à ­Genève, réalisation d’une ­boutique pour l’atelier « Petit h » d’Hermès, communication du Swiss Institute à New York, etc.

Un miracle

Comme un symbole de cette nouvelle ère, la HEAD, hébergée jusque-là dans des locaux disséminés dans la ville, vétustes et trop étroits, a commencé à emménager, en septembre, dans trois fleurons industriels des années 1950 réunis sur un même campus. « C’est un miracle », n’hésite pas à dire Jean-Pierre Greff. La première partie du « miracle » tient au fait que trois bâtiments voisins de cette qualité, avec une surface ­totale de 16 000 mètres carrés non loin du centre de Genève, aient été disponibles en même temps. Et la seconde, « c’est qu’une fondation [la Fondation Hans Wilsdorf, suisse] achète ces bâtiments pour nous et nous les offre », explique le directeur de la HEAD. Qui n’en ­revient toujours pas.

Salon des formations artistiques du « Monde », samedi 2 et dimanche 3 décembre 2017

Plus de 100 écoles de mode, de design, de cinéma, de graphisme, de jeux vidéo, d’architecture seront présentes lors du Salon des formations artistiques (le START) du groupe « Le Monde », organisé le premier week-end de décembre à Paris, aux Docks - Cité de la mode et du design.

Des défilés de mode et des ateliers permettront de se faire une idée des différents cursus. Sont également prévues des conférences thématiques, animées par des journalistes de Télérama.

Le salon est précédé de la parution, dans Le Monde daté du 30 novembre et sur Lemonde.fr/ecoles-d-art, d’un supplément consacré aux formations artistiques.

Entrée gratuite, préinscription (recommandée) et informations sur http://www.le-start.com/