Londres et Bruxelles doivent s’entendre sur trois dossiers : le règlement financier, le droit des citoyens expatriés et la gestion de la frontière irlandaise après le Brexit. / Virginia Mayo / AP

Le gouvernement britannique et l’Union européenne n’ont pas réussi à se mettre d’accord, lundi, sur les modalités de la sortie du Royaume-Uni, a annoncé le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, à l’issue d’un entretien avec la première ministre britannique, Theresa May, lundi 4 décembre.

« Nous avons eu une rencontre franchement constructive », a déclaré le chef de l’exécutif européen. « [Theresa May] est une âpre négociatrice (…). Elle défend le point de vue de la Grande-Bretagne avec toute l’énergie que nous lui connaissons », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse avec la cheffe du gouvernement britannique.

« C’est le début du tout dernier round »

« En dépit de tous nos efforts et des progrès importants que nous avons, avec nos équipes, réalisés ces derniers jours sur les questions en suspens, il n’a pas été possible de parvenir à un accord complet », a-t-il ajouté, tout en ajoutant : « Ce n’est pas un échec, c’est le début du tout dernier round. » Il faudra des « consultations supplémentaires, des négociations supplémentaires », a-t-il ajouté. Jean-Claude Juncker s’est dit confiant dans la possibilité de parvenir à un accord avant le Conseil européen des 14 et 15 décembre.

« Comme l’a dit le président Juncker, nous avons eu aujourd’hui un entretien constructif. Les deux parties travaillent dur en bonne foi, nous négocions durement », a déclaré Theresa May. Il reste « des différences » sur « deux ou trois questions », a reconnu Theresa May. « Nous nous reverrons avant la fin de la semaine », a-t-elle précisé, se disant également confiante dans l’issue des discussions.

La Britannique devait encore rencontrer, lundi après-midi, le président du Conseil européen Donald Tusk, qui représente les 27 dirigeants de l’UE.

Plusieurs étapes

Londres et Bruxelles doivent s’entendre sur trois dossiers : le règlement financier, le droit des citoyens expatriés et la gestion de la frontière irlandaise après le Brexit.

Après, ils pourront passer à la seconde phase des négociations consacrée à la période de transition post-Brexit et aux futures relations commerciales entre les deux parties.

Le gouvernement britannique espère obtenir le feu vert à l’ouverture de cette seconde phase lors du Conseil européen de la mi-décembre.