Un nouvel employé de la National Security Agency (NSA) américaine a reconnu avoir amené chez lui et stocké sur son ordinateur personnel des documents secrets de l’agence de renseignement.

Les autorités ont requis huit ans de prison contre cet ancien membre de l’unité de pirates d’élite de l’agence de renseignement, Nghia Pho, âgé de 67 ans. Selon le document d’accusation, ce dernier a rapporté chez lui des documents sensibles entre 2010 et mars 2015. Sa peine sera connue le 6 avril.

C’est sur son ordinateur que l’antivirus Kaspersky – qui y était installé – aurait détecté et récupéré une partie des armes numériques de la NSA, selon des hauts fonctionnaires anonymes interrogés par le New York Times. Depuis plusieurs semaines, les autorités américaines accusent l’entreprise russe d’avoir ensuite, volontairement ou non, donné accès à ces outils à des pirates étatiques russes. Kaspersky a abondamment documenté cet épisode, sans fournir l’identité de l’individu, expliquant que ses outils avaient automatiquement détecté des logiciels de la NSA, sur lesquels ses équipes de recherches travaillaient à l’époque.

La firme conteste formellement avoir aidé, volontairement ou non, les pirates russes, arguant de la présence d’un logiciel malveillant présent, un temps, sur l’ordinateur contenant les documents volés.