Le Nigeria, premier pays d’émigration illégale en Afrique de l’Ouest, a rapatrié mardi 144 de ses ressortissants qui se trouvaient dans des camps de détention en Libye. / STAFF / REUTERS

Après le scandale international né de la diffusion d’images de marchés aux esclaves dont sont victimes des migrants noirs d’Afrique subsaharienne en situation illégale en Libye, l’Union africaine (UA) veut rapatrier dans leur pays d’origine 20 000 migrants réfugiés en Libye, au cours des six prochaines semaines.

Moussa Faki Mahamat, le président de la commission de l’UA, estime qu’il y a « entre 400 000 et 700 000 » migrants en Libye.

L’organisation avait indiqué, mardi, qu’elle entendait rapatrier 15 000 migrants d’ici à la fin de l’année. Mais elle a fait évoluer son objectif après une rencontre à Addis Abeba avec des responsables de l’Union européenne et des Nations unies.

L’organisation travaille également à assurer un service consulaire pour les migrants bloqués en Libye et à garantir le droit de compagnies aériennes à atterrir dans le pays pour procéder à leur évacuation, selon ce communiqué.

Certains pays africains ont déjà commencé à titre individuel ce processus. Le Nigeria, premier pays d’émigration illégale en Afrique de l’Ouest, a rapatrié mardi 144 de ses ressortissants qui se trouvaient dans des camps de détention en Libye.

Le Rwanda s’est également dit prêt à accueillir jusqu’à 30 000 migrants africains ayant été détenus en Libye.