Des Casques bleus de la Monusco déployés à Beni, dans la province du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo, le 23 octobre 2014. / Kenny Katombe / REUTERS

Quatorze casques bleus ont été tués lors d’affrontements en République démocratique du Congo, a dit à l’Agence France-Presse un responsable de l’ONU s’exprimant sous couvert de l’anonymat, vendredi 8 décembre. Au moins quarante casques bleus ont aussi été blessés lors des combats.

L’attaque visant la mission de maintien de la paix de l’ONU en RDC (Monusco) s’est déroulée jeudi soir dans la province du Nord-Kivu, frontalière de l’Ouganda et du Rwanda, d’après Reuters. La base de la Monusco, située à 45 kilomètres de la ville de Beni, est régulièrement attaquée par des rebelles ougandais musulmans des Forces alliées démocratiques (ADF).

« Pire attaque dans l’histoire récente »

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, s’est dit « indigné » par cet assaut, qu’il a condamné. « C’est une attaque massive, certainement la pire dans l’histoire récente », a déclaré à New York son porte-parole.

Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint des Nations unies aux opérations de maintien de la paix, a quant à lui exprimé ses condoléances sur son compte Twitter :

« Indigné par l’attaque contre la Monusco au Nord-Kivu en RDC la nuit dernière, où un grand nombre de casques bleus ont été tués et blessés. Nos pensées et nos prières sont avec les familles et nos collègues de la Monusco. Des renforts sont sur place et les évacuations médicales sont en cours. »

L’Est congolais, constellé de groupes armés nationaux et étrangers, est déchiré par plus de vingt ans de conflits armés, alimentés par des différends ethniques et fonciers, la concurrence pour le contrôle des ressources minières de la région et des rivalités entre puissances régionales.