A deux jours du sommet de Paris sur le climat, quatre ministres du gouvernement Philippe plaident dimanche 10 décembre dans le Journal du Dimanche pour une taxe européenne sur les transactions financières (TTF) pour financer la lutte contre le réchauffement. La France a « mis en place une TTF qui contribue à soutenir son action pour le climat », écrivent les ministres de l’économie Bruno Le Maire, de la transition écologique Nicolas Hulot, des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian et de la recherche Frédérique Vidal, dans cette tribune titrée « Rendre notre économie renouvelable ».

« Nous nous mobiliserons pour que cette taxe devienne européenne et ferons en sorte que chacun participe à cette solidarité », ajoutent-ils, rappelant la promesse des pays du Nord de porter à 100 milliards de dollars par an d’ici 2020 leurs financements climat aux pays du Sud.

La création d’une TTF européenne est discutée depuis des années entre dix pays de l’Union européenne (UE), mais le projet est au point mort. Le président Emmanuel Macron avait tenté de le relancer fin septembre. Cette fois, les quatre ministres se disent alors « résolus à accélérer encore notre action pour viser la neutralité carbone à l’horizon du milieu du siècle ».

Le financement de la lutte contre le changement climatique au programme

Le « One Planet Summit », qui doit réunir mardi une cinquantaine de dirigeants internationaux dans la capitale française deux ans après l’adoption de l’accord de Paris, doit se concentrer sur la question du financement de la lutte contre le changement climatique. Le président Macron a lancé ce sommet juste après l’annonce du retrait américain.

Les quatre ministres profitent de cette tribune pour affirmer leur volonté de faire de Paris « la capitale du climat, de la recherche et de la finance verte », et répètent l’engagement de la France à « viser une aide de 5 milliards d’euros par an en 2020, dont 1 milliard d’euros minimum pour l’adaptation ».

« Nous n’avons pas le choix : pour être au rendez-vous de la lutte contre le changement climatique, nous devons opérer un changement profond sur nous-mêmes. C’est la condition pour rendre notre économie renouvelable », ajoutent les ministres, évoquant la neutralité carbone, le développement des « technologies durables », les transports.