La conclusion d’un compromis sur le Brexit a éveillé « un nouveau sentiment d’optimisme » en ce qui concerne la poursuite des négociations vers un accord commercial entre Londres et Bruxelles, a estimé la première ministre britannique, Theresa May. « Bien sûr, rien n’est conclu tant que tout n’est pas conclu », selon un extrait du discours que Mme May doit prononcer devant la Chambre des communes lundi 11 décembre et transmis par ses services.

La Commission européenne et le Royaume-Uni ont fini par tomber d’accord vendredi sur les modalités de leur divorce après des mois de discussions tendues, ouvrant la voie à des discussions commerciales pour l’avenir après le Brexit, prévu à la fin mars 2019.

Theresa May a dit « vivement » espérer que ce compromis soit validé par les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne (UE) lors d’un sommet le 15 décembre, afin de pouvoir se concentrer sur la construction de « nouvelles relations économique et sécuritaire ambitieuses » entre Londres et l’UE.

« Il ne s’agit pas d’un Brexit dur ou doux »

L’accord de vendredi prévoit le versement par le Royaume-Uni d’un montant de 40 milliards à 45 milliards d’euros pour solder ses comptes envers l’UE, pour la préservation des droits des expatriés européens outre-Manche et la garantie d’une frontière ouverte entre les deux Irlande.

Le Royaume-Uni ne paiera pas sa facture de divorce de 40 milliards à 45 milliards d’euros à l’Union européenne s’il ne parvient pas à conclure un accord commercial avec Bruxelles, a affirmé dimanche le ministre britannique chargé du Brexit, David Davis.

Ce compromis a été perçu par certains au Royaume-Uni comme l’amorce d’un Brexit modéré, à l’opposé de la coupure nette avec l’UE souhaitée par les tenants d’un Brexit dur.

« Il ne s’agit pas d’un Brexit dur ou doux », selon le discours de Theresa May. « Les dispositions que nous avons approuvées pour passer à la deuxième phase des négociations sont en totale adéquation avec les principes et objectifs que j’ai exposés lors de mes discours de Florence et de Lancaster House », respectivement en septembre et janvier 2017. Elle avait alors plaidé pour un retrait de son pays du marché unique européen à l’issue d’une période de transition d’environ deux ans.