Grévistes de l’hôtel Holiday Inn de Clichy, dans les Hauts-de-Seine, et de la société H. Reinier, du groupe Onet, chargée du nettoyage des gares du nord de l’Ile-de-France, se sont retrouvés mardi 12 décembre à Paris pour dénoncer ensemble des patrons « voyous » et la SNCF « complice ».

Soixante-dix à quatre-vingts personnes, grévistes et soutiens, les syndicats CNT-SO, CGT-HPE, SUD-Rail, CFDT Cheminots notamment, ont défilé depuis la mairie du 14e arrondissement jusqu’au siège régional de la SNCF, en passant par l’hôtel Holiday Inn de Montparnasse.

Pour les grévistes de l’Holiday Inn de Clichy, onze salariés du prestataire de nettoyage Héméra, qui s’opposent depuis le 19 octobre à deux mutations et revendiquent désormais leur embauche directe par l’hôtel, rien n’a bougé au 55e jour de grève. Ils dénoncent le « mépris » de leur employeur et de l’enseigne hôtelière, avec laquelle il n’y a eu « aucun contact ».

Pour se faire entendre de l’hôtel « donneur d’ordres », ils manifesteront samedi à Londres devant le siège du groupe hôtelier britannique Intercontinental Hotels Group, propriétaire de l’enseigne Holiday Inn.

Fin du conflit proche pour H. Reinier

Quant aux salariés de la société H. Reinier, ils en sont à leur 41e jour de grève pour réclamer, notamment, le maintien d’accords négociés avec leur ancien employeur, l’application de la convention collective du secteur et la revalorisation de primes.

L’issue du conflit est « proche », avec « 90 % des revendications satisfaites », selon les syndicats, qui dénoncent la « surenchère de la SNCF », qui « met de l’huile sur le feu ». Des grévistes sont convoqués devant le tribunal administratif de Montreuil, dans la Seine-Saint-Denis, pour occupation illégale des locaux. Un rassemblement y est prévu dans l’après-midi.

La SNCF a fait savoir qu’elle avait déposé « une requête aux fins d’expulsion » visant « tous occupants illicites » de ses gares afin « de recouvrer la jouissance de ses locaux ». « Si la grève continue, sans occupation illicite, ces procédures en référé expulsion seront abandonnées », a ajouté une porte-parole de l’entreprise.

Au début de décembre, la SNCF avait demandé le recours à la force publique afin de permettre au groupe Onet de nettoyer trois gares bloquées par les grévistes, qui s’y relaient jour et nuit, celles de Saint-Denis, de Garges-Sarcelles et d’Ermont-Eaubonne.