Si la parole tend aujourd’hui à se libérer, notamment en ligne avec l’apparition d’un « activisme menstruel », parler de ses règles reste néanmoins toujours difficile pour bon nombre de femmes.

Comment un tel tabou s’est-il ainsi installé autour du sang menstruel, alors qu’il concerne la moitié de l’humanité ? Peut-on y trouver des origines concrètes ? Grâce aux études d’anthropologues, comme Françoise Héritier ou Alain Testart, on peut très largement supposer que cet interdit date du néolithique et de l’instauration du patriarcat dans les sociétés humaines. Un tabou relayé ensuite par l’histoire naturelle, la médecine et la philosophie. Explications en image avec Elise Thiébaut, autrice de Ceci est mon sang (La Découverte, 2017) et Nahema Hanafi, historienne.