Les prix des médicaments vendus sans ordonnance ont progressé en un an de 4,3%, avec d’énormes disparités, rapporte le baromètre annuel de l’observatoire Familles rurales publié mardi 12 décembre dans Le Parisien. Selon les relevés effectués dans 40 magasins et sur 43 sites Internet en octobre, le prix du panier étudié a augmenté de 4,3 % en un an, alors que l’inflation n’était que de 1,1 %, écrit le quotidien.

Depuis 2010, cet observatoire scrute l’évolution tarifaire d’une quinzaine de produits, parmi les plus consommés.

« Un produit d’usage fréquent tel que l’Activir, utilisé contre l’herpès, a vu son prix moyen baisser de 7,1 % en 2016 puis s’envoler de 9,8 % cette année. Le Dacryum, solution de lavage oculaire, coûte 9,6 % de plus que l’an dernier. Dans certains endroits, il se trouve à 1,95 euros la boîte et dans d’autres à... 8,50 euros. Soit 3,4 fois plus cher », détaille l’étude. Sur les produits regardés à la loupe par Familles rurales, seuls deux sont en baisse : l’Imodium (- 2,20 %) et le Strepsils (- 1 %).

Des achats sur Internet moins intéressant

L’étude relève que les variations de prix sont plus importantes « dans les officines ». La boîte de Nicopass, pour cesser de fumer, peut y être facturée 13,90 euros comme 34,10 euros.

Faut-il préférer Internet ? questionne le journal. « En moyenne, tous les produits comparés y sont moins chers. Cependant, insiste Famille rurales, avec des frais de port de 5,92 euros en moyenne par commande, l’achat en ligne est moins intéressant. »

Le président de Familles rurales, Dominique Marmier, met en garde contre les idées reçues concernant les prix dans les grandes et moyennes surfaces (GMS). Son association a comparé le prix du sérum physiologique utilisé pour les jeunes enfants. En prix moyen, les pharmacies sont meilleures : 4,26 euros la boîte de 40 doses contre 5,26 euros en GMS (toutes marques confondues). Mais certaines pharmacies font dans l’excès, avec un prix culminant à 9,90 euros, contre 7,60 euros maximum en GMS.