Tom Enders,  président exécutif de l’avionneur européen, le 12 avril 2012. / AURORE BELOT / AFP

Remous à la tête d’Airbus. Selon une information publiée mardi 12 décembre par Le Figaro, le président exécutif de l’avionneur européen, Tom Enders, aurait informé l’Elysée qu’il ne solliciterait pas un renouvellement de son mandat à la tête du groupe qui s’achève en mai 2019. Son numéro deux, le directeur général Fabrice Brégier, pourrait, selon les informations du Monde, quitter lui aussi le groupe, mais encore plus rapidement, au début de l’année.

Un conseil d’administration, prévu jeudi 14 décembre, pourrait aborder la question de ces deux départs. Un conseil sur lequel son président, Denis Ranque, ne souhaite pas communiquer, mais ce dernier assure qu’« aucune décision concernant le management du groupe n’a été prise ». M. Enders précise, lui, que la décision de son avenir à la tête d’Airbus « n’est pas prise par la presse française ou par le gouvernement français ni aucun gouvernement », mais « par le conseil d’administration ou par moi-même mais idéalement à l’issue d’un consensus entre le conseil et moi ».

« Respect mutuel et rivalité »

Alors qu’en mars 2017 ce dernier n’excluait pas d’être candidat à un troisième mandat après mai 2019, aujourd’hui son avenir est plus sombre. Et cela notamment en raison des « tensions dans le groupe » que reconnaît un haut cadre. Les turbulences à la tête du groupe, un tandem fait de « respect mutuel et de rivalité », jusqu’alors confinées en interne, ont éclaté au grand jour.

Après avoir mis du temps à prendre conscience de l’ampleur des problèmes qui pèsent sur Airbus, il semble que le conseil d’administration ait décidé de prendre les choses en main, et les administrateurs seraient prêts à nommer une nouvelle équipe pour résoudre la crise. Et des noms circulent déjà.

Tom Enders pousserait la candidature de Guillaume Faury, actuel patron de la division Airbus Helicopters, pour remplacer Fabrice Brégier, mais M. Faury ne fait pas l’unanimité. Côté présidence, il se murmure qu’Alexandre de Juniac, ex-PDG d’Air France, serait intéressé, tout comme Patrice Caine, l’actuel patron de Thales. L’Etat, actionnaire minoritaire avec 11 %, voudrait avoir son mot à dire.