Nouveau centre de vidéoprotection urbaine de Bordeaux, de130 m2, doté de 18 écrans (contre 7 auparavant), formant un mur d’images. / Thomas Sanson

La ville de Bordeaux a annoncé, mardi 12 décembre, qu’elle étendait la vidéoverbalisation à la quasi-totalité de ses 105 caméras actives. Elle prévoit également une extension de la vidéosurveillance, avec un nouveau central de supervision d’une capacité de 167 caméras.

« Le temps de la controverse sur la vidéosurveillance, ou vidéoprotection comme on dit aujourd’hui, est […] révolu », a estimé le maire (LR) de Bordeaux, Alain Juppé. « L’évidence s’est imposée au fil du temps » que l’outil est « utile et même nécessaire pour contribuer à la sécurité des personnes et des biens dans les villes ».

De 11 caméras installées en 2002 pour gérer l’accès aux bornes de l’hypercentre piéton, le dispositif est monté à 105 caméras à présent, pour des résultats probants, selon l’élu. Le nombre d’images transférées à la police est passé de 1 400 en 2008 à 28 000 par an en 2016. Et les interpellations de 20 à 700, grâce à la vidéosurveillance. 1 700 infractions (circulation, stationnement) relevées par des caméras ont donné lieu à des PV, selon la police municipale.

« 90 % des caméras pourront demain vidéoverbaliser »

La vidéoverbalisation, ou verbalisation par caméra, a été mise en place à l’été 2016 dans deux quartiers à forte vie nocturne. Elle va être étendue, après feu vert cette semaine de la préfecture, à quatre autres secteurs du centre-ville et des bords de Garonne. « 90 % des caméras pourront demain vidéoverbaliser », selon la police.

Pour accompagner le développement de la vidéoprotection, la mairie a ouvert en son sein un nouveau centre de vidéoprotection urbaine, de 130 m2, doté de 18 écrans (contre 7 auparavant), formant un mur d’images, avec 20 agents, dont 18 opérateurs vidéo. Outre ce centre d’un fonctionnement annuel de 900 000 euros, la mairie a prévu d’investir 100 000 euros par an dans de nouvelles caméras (10 000 à 15 000 par outil en moyenne), cofinancées à 25 % par l’Etat, selon le maire.

Alain Juppé a néanmoins assuré que Bordeaux restait « assez modeste en termes de vidéoprotection », avec une caméra pour 2 380 habitants, en comparaison à d’autres villes, telles Nice (une caméra pour 300 habitants), Lyon (une pour 500), ou encore Marseille (une pour 650). La plupart des grandes villes de France ont mis en place ces dernières années un réseau de vidéosurveillance ou l’envisagent, à l’instar de Nantes, qui prévoit d’installer 95 caméras d’ici à octobre 2018.