Les institutions financières sud-coréennes n’ont désormais plus le droit d’utiliser de monnaie virtuelle telle que le bitcoin. C’est ce qu’ont annoncé les services du premier ministre de la Corée du Sud, mercredi 13 décembre, précisant que cette interdiction empêcherait toute institution financière de réaliser des transactions en monnaie virtuelle, c’est-à-dire d’acheter, de vendre ou même de détenir une cryptomonnaie.

Parmi elles, le bitcoin, monnaie qui a flambé ces derniers mois et évolue actuellement autour de 17 000 dollars l’unité et qui rencontre un très gros succès en Corée du Sud, est particulièrement touché par l’interdiction. En effet, le pays compte pour environ 20 % des transactions mondiales de bitcoins, soit 10 fois son poids dans l’économie mondiale.

Près d’un million de Sud-Coréens – notamment des petits investisseurs – détiennent des bitcoins, et la demande est si forte dans le pays que les prix de cette monnaie virtuelle sont supérieurs de 20 % à ceux pratiqués aux Etats-Unis, premier marché mondial du bitcoin.

Interdiction pour les entreprises

L’annonce de l’interdiction par le gouvernement a provoqué une chute de près de 5 % des cours de la monnaie sur Bithumb, le plus gros marché de bitcoins en Corée du Sud.

Les services du premier ministre ont précisé que les émissions de bitcoins par les entreprises étaient également interdites.

En revanche, les transactions de bitcoins restent autorisées dans le pays et aucune taxation spéciale n’a été décidée sur les profits réalisés sur les monnaies virtuelles.

Dimanche, le bitcoin a démarré en fanfare sur une importante Bourse américaine, le Chicago Board Options Exchange (CBOE), des investisseurs tablant sur une reconnaissance de cette monnaie virtuelle qui suscite toutefois beaucoup de craintes de bulle spéculative.