Des leaders musulmans réunis en sommet à Istanbul, mercredi 13 décembre, ont appelé le monde à reconnaître Jérusalem-Est comme capitale d’un Etat palestinien, en réponse à la décision de Donald Trump de considérer la Ville sainte comme capitale d’Israël.

« Nous proclamons Jérusalem-Est capitale de l’Etat de Palestine et appelons les autres pays à reconnaître l’Etat de Palestine et Jérusalem-Est occupée comme sa capitale », ont déclaré les leaders musulmans, dans un communiqué publié à l’issue d’un sommet de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), convoqué par le président turc, Recep Tayyip Erdogan, à Istanbul.

Ils ont fustigé la décision de Donald Trump, qu’ils ont jugée « irresponsable, illégale et unilatérale ». « Nous considérons cette décision comme nulle et non avenue », ont-ils ajouté. Pour eux, cette décision « est un sabotage délibéré de tous les efforts visant à parvenir à la paix, elle nourrit l’extrémisme et le terrorisme et menace la paix et la sécurité mondiales ».

Fin du « rôle de médiateur » des Etats-Unis

Ils ont aussi affirmé que Washington, en décidant cette mesure allant à l’encontre des résolutions internationales « signe son retrait quant à son rôle de médiateur dans la quête d’un règlement de paix ».

Washington « encourage ainsi Israël, la force occupante, à poursuivre la colonisation, l’apartheid et le nettoyage ethnique dans les territoires palestiniens occupés en 1967 », poursuit le communiqué.

A l’ouverture du sommet, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait exhorté la communauté internationale à reconnaître Jérusalem-Est comme la « capitale de la Palestine », alors que le leader palestinien, Mahmoud Abbas, avait averti qu’il n’y aurait « ni paix ni stabilité » si la partie arabe occupée de la Ville sainte n’était considérée comme capitale palestinienne.

M. Trump a « offert Jérusalem comme cadeau » au « mouvement sioniste », « comme s’il lui offrait une des villes américaines », a déclaré M. Abbas dans un discours d’une rare véhémence à l’ouverture du sommet.