Série documentaire sur Canal+ à 21 heures

La Gaule d'Antoine - La Nouvelle Aquitaine - Bande Annonce
Durée : 00:38

Londres, Los Angeles, Séoul : voilà dix ans qu’Antoine de Caunes voyage dans le monde entier pour les besoins de ses émissions. Pourtant, il lui manquait une destination, et non des moindres : la France.

Dans La Gaule d’Antoine, il (re)découvre les treize nouvelles régions françaises, à sa façon. ­Première étape de ce périple : la Nouvelle-Aquitaine. Ici, point de clichés rabâchés, « de béret basque, de François Bayrou et de patois pitto­resque, enfin très peu », prévient l’animateur. Un aver­tissement à prendre avec modération. Vin, rugby, bonne bouffe : on retrouve tout de même les ­incontournables de la région, agrémentés d’initiatives locales originales et de rencontres lou­foques, à l’image de Stéphanie Barthes, la seule artiste taxidermiste de France.

Muni de son costume et de son chapeau melon – un accou­trement auquel il ne dérogera que très rarement –, Antoine de Caunes joue avec les codes du ­documentaire. Curiosités régionales, plaisanteries toquées, dramatisation, second degré, le tout accompagné d’une touche de « trash » : les ingrédients décalés qui constituent le produit de Caunes sont au rendez-vous, « l’esprit Canal », en somme.

Pépites et stéréotypes

D’ailleurs, l’animateur n’oublie pas ses anciens compères de « Nulle part ailleurs », José Garcia et Philippe Gildas, à qui il adresse quelques clins d’œil. A la fois drôle et informatif, La Gaule d’Antoine se révèle être une entreprise originale de journalisme local, même si tous les départements de la région n’ont pas pu être évoqués. On apprend que la Nouvelle-Aquitaine fait, en superficie, l’équivalent de 16 milliards de tables de réunion et que 23 bouteilles de bordeaux sont vendues chaque seconde dans le monde, soit « 3 000 gueules de bois depuis le début de ce fil», comme le rappelle de Caunes en voix off. Des ordres de grandeur pour les moins atypiques, à l’image du documentaire.

Où Antoine de Caunes s’initie à l’élévage. / CANAL+

Malgré de belles ­pépites, ce premier épisode renferme aussi sa dose de stéréotypes. Bobos, agriculteurs bios, en passant par des start-up : les personnages « branchés » ont droit de cité.

Mais Antoine de Caunes nous fait aussi partager les tranches de vie de gens du cru, authentiques, sans mépris ni condescendance. Il parvient ainsi à déconstruire l’image caricaturale du Parisien qui se rend en « province ».

La Gaule d’Antoine : La Nouvelle-Aquitaine, de Peter Stuart et Bertrand Delaire (Fr., 2017, 80 min).