En garde à vue depuis le 6 décembre, l’écrivain d’origine camerounaise Patrice Nganang a été écroué à la prison centrale de Yaoundé dans la nuit de jeudi à vendredi, a appris l’AFP auprès de son avocat, et devrait comparaître vendredi 15 décembre pour « apologie de crime et menaces » devant le tribunal de première instance de Yaoundé, a affirmé Me Emmanuel Simh.

« Je n’ai pas eu accès à son dossier, mais il est poursuivi pour apologie de crime, outrage à corps constitué et menaces », a poursuivi l’avocat, précisant que les soupçons d’« outrage au président de la République » et de « faux et usage de faux » retenus par la police ont été abandonnés. M. Nganang a été interpellé le 6 décembre à Douala, capitale économique du Cameroun, alors qu’il devait embarquer pour Hararé.

Le porte-parole du gouvernement camerounais, Issa Tchiroma Bakary, a expliqué que l’écrivain avait proféré le 3 décembre des menaces contre le président Paul Biya sur le réseau social Facebook : « Faites-moi confiance et je ne blague pas, je l’ai devant moi, lui Biya, et j’ai un fusil, je vais lui donner une balle exactement dans le front. Je le dis depuis Yaoundé où je suis. »