Une manifestante brandit un signe demandant de garder la neutralité du Net, le 13 décembre à Washington. / ALEX EDELMAN / AFP

Le gouvernement canadien a promis jeudi 14 décembre de garantir « la neutralité d’internet » après la décision américaine d’y mettre un terme, ouvrant de facto la voie à des accès à deux vitesses aux contenus en ligne. « La neutralité d’internet est l’un des enjeux critiques de notre époque, comme la liberté de la presse et la liberté d’expression l’ont été dans le passé », a souligné Navdeep Bains, ministre de l’Innovation du gouvernement libéral de Justin Trudeau. « Nous sommes en faveur d’un réseau internet ouvert », a-t-il affirmé en précisant que toutes les mesures sont prises au Canada « pour veiller à la neutralité d’internet ».

Le monde pénalisé

Plus tôt jeudi, le régulateur américain des télécommunications (la FCC, Commission fédérale des communications) a estimé que la neutralité représentait un obstacle aux investissements.

En assouplissant les règles qui permettent la modulation des vitesses de débit, en fonction du contenu ou de l’abonné, les Etats-Unis offrent la possibilité aux groupes de télécommunications de facturer plus cher leurs services.

« Nous continuerons à défendre » les principes d’égalité et de liberté, « des valeurs importantes » au Canada, a assuré Navdeep Bains.

Le Nouveau parti démocratique (NPD, gauche) craint que la décision américaine pénalise les Canadiens. « De nombreux sites parmi les favoris des Canadiens pourraient être touchés par cette décision », a estimé ce parti d’opposition.