Le futur chancelier autrichien, Sebastian Kurz, et le chef de file de l’extrême droite Heinz-Christian Strache, le 16 décembre à Vienne. / ROBERT JAEGER / AFP

En Autriche, le nouveau gouvernement fait la part belle à l’extrême droite. Au lendemain d’un accord de coalition avec le conservateur Sebastian Kurz (ÖVP, Parti populaire), le dirigeant du parti d’extrême droite FPÖ, Heinz-Christian Strache, a annoncé, samedi 16 décembre, avoir obtenu pour sa formation les ministères régaliens de l’intérieur, de la défense et des affaires étrangères.

M. Strache assumera pour sa part les fonctions de vice-chancelier et sera également chargé de la fonction publique et des sports, a-t-il précisé au cours d’une conférence de presse aux côtés de M. Kurz à Vienne.

Pas de référendum sur une sortie de l’UE

Au cours de cette conférence de presse, M. Strache a également annoncé que le pacte de gouvernement conclu entre la droite et l’extrême droite « exclut » qu’un référendum sur une éventuelle sortie de l’Union européenne puisse être organisé, à la demande des conservateurs du futur chancelier, Sebastian Kurz.

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La veille, lors de l’annonce de l’accord de gouvernement entre l’ÖVP et le FPÖ, M. Kurz avait fait savoir qu’ils souhaitaient « baisser les impôts et améliorer la sécurité, en luttant contre l’immigration illégale ». Les deux dirigeants souhaitent également autoriser des journées de douze heures de travail et revenir sur une réforme portée par la précédente législature, qui visait à interdire la cigarette dans les restaurants du pays.