L’absorption par Thales ne doit pas se traduire par des pertes d’emploi supplémentaires en France, au moins pendant deux ans. / BORIS HORVAT / AFP

Gemalto, qui a accepté une offre de rachat par Thales, maintient son plan de suppression de 288 postes dans son activité SIM, a déclaré lundi 18 décembre le directeur général du spécialiste de la sécurité numérique, Philippe Vallée, qui compte 15 000 salariés dans le monde.

« Ce plan est maintenu, il correspond à la nécessité d’optimiser et d’alléger les effectifs que nous maintenons aujourd’hui sur la carte SIM », a expliqué M. Vallée sur la radio BFM Business.

Il a ajouté qu’il donnerait la priorité aux reclassements internes mais que le rapprochement avec Thales permettrait aussi d’ouvrir aux salariés concernés des offres d’emploi de l’équipementier pour l’aérospatiale et la sécurité.

« Thales nous offre aussi la possibilité d’utiliser sa bourse de l’emploi française pour éventuellement proposer des reclassements externes, ce qui va certainement nous aider ; c’est très positif », a ajouté Philippe Vallée.

Thales a surenchéri dimanche pour prendre le contrôle de Gemalto avec une offre de 4,8 milliards d’euros, supérieure aux 4,3 milliards proposés par la société de services en ingénierie informatique (SSII) Atos, qui a jeté l’éponge, évitant ainsi une bataille fratricide dans l’industrie technologique française.

L’absorption par Thales ne doit pas se traduire par des pertes d’emplois supplémentaires en France, au moins pendant deux ans. « Thales n’anticipe pas de suppressions d’emplois qui résulteraient de cette opération » et « s’engage à préserver l’emploi dans les activités françaises de Gemalto au moins jusqu’à fin 2019 », selon un communiqué de Thales.

« Sur l’emploi, nos demandes ne sont pas satisfaites alors même que nous demandons l’arrêt de ce plan social », a dit de son côté Anthony Vella, délégué syndical central de la CFE-CGC chez Gemalto.