A Porto Rico, le 28 septembre après le passage de l’ouragan Maria. / Gerald Herbert / AP

Le gouverneur de Porto Rico, Ricardo Rossello, a annoncé, lundi 18 décembre, le début d’une enquête pour déterminer si le nombre de victimes après le passage de l’ouragan Maria, le 20 septembre, a été plus élevé que le décompte actuel.

Actuellement, le bilan humain de cette catastrophe naturelle, qui a ravagé l’île, est officiellement de 64 morts. Des ONG et des familles des victimes pensent qu’il est, en réalité, plus élevé si l’on prend en compte les morts survenues dans les jours et les semaines qui ont suivi le passage de l’ouragan.

« Nous avons toujours su que le nombre de décès provoqués par l’ouragan allait augmenter à mesure que nous recevions de nouvelles informations, et cette enquête nous permettra de correctement comptabiliser tout le monde », a déclaré M. Rossello. En cause notamment, les coupures d’électricité massives qui ont quelques fois duré des semaines après le 20 septembre, et qui ont fortement perturbé le fonctionnement d’hôpitaux.

Selon les chiffres officiels, le nombre de mort sur l’île pendant tout le mois de septembre était de 2 838, soit une hausse de 20 % par rapport au même mois en 2016. L’enquête devra déterminer si cette hausse est uniquement une conséquence des dégâts directs et indirects provoqués par l’ouragan, ont précisé les autorités du territoire américain.

Porto Rico et la Dominique ont été les îles les plus durement touchées par l’ouragan Maria. Dans le seul territoire américain, les dégâts matériels sont chiffrés à 95 milliards. Quelques jours après Irma, l’ouragan Maria avait dévasté des parties de Saint-Martin et de la Guadeloupe, avec des dégâts pour près de 2 milliards d’euros.