Marcel Jacob, accompagné de ses avocats, le 4 décembre. / PHILIPPE DESMAZES / AFP

Un mois après sa femme Jacqueline, Marcel Jacob a été autorisé mercredi 20 décembre par la chambre de l’instruction de Dijon à rentrer chez lui, a appris l’Agence France-Presse auprès du parquet général. Le couple avait été mis en examen pour l’enlèvement et la séquestration suivis de la mort, en 1984, de leur petit-neveu Grégory.

Brièvement écroués il y a six mois, les époux avaient été placés sous un strict contrôle judiciaire, avec obligation de résider séparément et loin de leur domicile. M. Jacob se trouvait ainsi en Haute-Marne et son épouse dans le Bas-Rhin. Leur arrestation à la mi-juin, alors qu’ils n’avaient jamais été inquiétés auparavant, avait relancé cette affaire qui demeure une énigme depuis que le petit garçon de 4 ans avait été retrouvé, pieds et poings liés, dans les eaux de la Vologne.

« Corbeaux »

Les deux septuagénaires sont soupçonnés d’avoir été les « corbeaux » auteurs de plusieurs lettres anonymes, très bien renseignées, et d’être impliqués dans le rapt et la mort de Grégory, dans le cadre d’un « acte collectif » qu’ils contestent.

Cette décision de la chambre de l’instruction « démontre que la justice est en train de rétropédaler », a réagi Me Giuranna. Le conseil de M. Jacob dit vouloir désormais « prouver la totale innocence » de son client.

« Le dossier de l’accusation s’effondre au fur et à mesure des investigations. Aujourd’hui, l’alibi, qui avait déjà été vérifié à l’époque, est de nouveau confirmé, par plus de dix personnes. »